The mother of Corporal Arthur Noyer killed by Nordhal Lelandais on the night of April 11 to 12, 2017, Cecile Noyer, speaks during a press conference on February 20, 2020 in Bourges to denounce the decision of the Chambery prosecutor's office which considers that Nordahl Lelandais had an intention to kill Arthur Noyer at the time when the facts took place but without premeditation. (Photo by GUILLAUME SOUVANT / AFP)
Après une journée de plaidoiries et de réquisitions devant la cour d’Assises de Chambéry, Nordahl Lelandais a été reconnu coupable d’homicide volontaire. Il est condamné à 20 ans de prison pour le meurtre du caporal Arthur Noyer en 2017. À sa peine s’ajoutent une période de sûreté des deux tiers et 10 ans d’injonction de soins.
Soutenant « la volonté de tuer », l’avocate générale Thérèse Brunisso avait conclu son réquisitoire en demandant à la cour de le condamner à 30 ans. Pour le ministère public, la « dangerosité » de l’accusé, également mis en cause dans l’affaire de la disparition de la petite Maëlys, ainsi que le pronostic «défavorable » de Nordahl Lelandais (38 ans) pour son avenir, devaient convaincre les jurés de le condamner à la peine maximale. « Je considère que la gravité du meurtre commis par Nordahl Lelandais, ses actions périphériques et ses éléments de personnalité justifient une peine de trente ans », avait lancé Thérèse Brunisso à l’issue d’un réquisitoire de plus d’une heure.
Après sept heures de délibéré, le jury a tranché. Nordahl Lelandais, mains jointes et chemise blanche, n’a pas bougé à l’annonce d’un verdict qui clôt sept jours d’un procès très médiatisé à Chambéry. L’ancien maître-chien est condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Pour Maître Bernard Boulloud, l’avocat des parties civiles, « ce qui importait, c’était que la notion de meurtre soit retenue. » Les parents d’Arthur Noyer se disent « globalement satisfaits », même si Didier Noyer, le père d’Arthur, rappelle que ce verdict ne lui ramènera pas son fils. « La quantité de la peine ne m’appartient pas, ça ne nous ramènera pas Arthur. On voulait que la société, que le système, que tout le monde reconnaisse que c’est un meurtre. Que notre fils a été une victime. C’est fait. Nous sommes globalement, même si le mot est très imparfait, satisfaits du jugement. »
Maître Alain Jakubowicz, l’avocat, de Nordahl Lelandais, a annoncé quant à lui à la sortie de la salle d’audience que son client ne ferait pas appel de ce jugement « par respect pour la victime ». Ce verdict n’est toutefois qu’une première étape judiciaire pour le condamné, avant son prochain procès qui se tiendra en 2022 devant les assises de Grenoble pour le meurtre de la petite Maëlys De Araujo.
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