Une interne en grève des gardes et astreintes se tient dans une chambre de l'Hôpital Edouard Herriot, le 02 octobre 2007 à Lyon. Plusieurs syndicats d'internes en médecine et de médecins généralistes ont appelé ce jour les internes à se mettre en grève "totale" le 05 octobre prochain pour défendre la liberté d'installation des praticiens, a annoncé le président du SNJMG (Syndicat national des jeunes médecins généralistes), Fabien Quéville. AFP PHOTO / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK (Photo by Jean-Philippe KSIAZEK / AFP)
La grogne gronde encore dans les soins de santé publics. L’harmonisation des barèmes du public et du privé telle qu’elle est présentée par le groupe de pilotage du dossier (IFIC – Institut de Classification des Fonctions « ASBL ») fait craindre le pire : négation des spécialisations, valorisation inexistante et affaiblissement de l’attractivité du métier. Par conséquent, la CSC Services publics, appelle le personnel de nombreux hôpitaux publics wallons et bruxellois à des actions et mouvements de grève ces 14 et 15 juin.
«Déjà à bout avec la crise sanitaire qui n’en finit pas, le personnel soignant ressent ce projet de réforme barémique comme un véritable coup de grâce, indique Lina Cloostermans, secrétaire permanente CSC Services publics. Alors qu’il attend une valorisation bien méritée, on est en train de faire tout le contraire. En rendant le métier de moins en moins attractif, de nombreux soignants quittent la profession et les jeunes ne l’embrassent pas. Résultat, faute de personnel suffisant, les conditions de travail se détériorent davantage encore. Sans oublier les autres catégories de personnel pour lesquelles l’IFIC n’apportera guère, voire aucune, amélioration salariale. De plus, l’objectif du budget « fonds blouses blanches » prévu pour augmenter les effectifs au chevet du patient est loin d’être atteint étant donné que les hôpitaux ne parviennent pas à recruter en raison de la pénurie d’infirmiers et maintenant d’aides-soignants mais aussi de technologues en imagerie médicale, technologues de laboratoire… Résultat : le personnel est à bout de souffle et la qualité des soins en subit les conséquences. »
Le nouveau système va créer le chaos en faisant cohabiter des traitements à plusieurs vitesses au sein d’un même service. « L’IFIC étant souvent plus intéressant en début de carrière, ce qui est loin d’être le cas des plus anciens qui risquent donc de déserter la profession. Pour nous, il est clair que chaque travailleur doit pouvoir bénéficier du barème le plus avantageux tout au long de sa carrière, ce qui n’est pas garanti avec l’IFIC, » signale Lina Cloostermans.
Parmi les autres écueils du projet de réforme : la négation de la spécialisation. Si on met tous ceux qui font les mêmes tâches sans tenir compte de leur diplôme dans une même catégorie, cela veut dire qu’ils n’ont plus intérêt à faire des spécialisations. « Ce qui risque d’avoir des conséquences graves pour la prise en charge des patients et pourrait même conduire à la fermeture de certains services car si vous n’avez pas un nombre minimum de soignants avec la spécialisation requise, le service n’est pas agréé et donc doit fermer », explique la secrétaire permanente CSC Services publics.
La pénibilité du métier n’est pas prise en compte non plus. La réalité liée aux fonctions hybrides sur le terrain n’est pas résolue. Le personnel infirmier, épuisé par les soins, s’oriente de plus en plus vers un mi-temps soins et un mi-temps administratif. Or, les fonctions administratives ne sont pas valorisées de la même manière. Par ailleurs, aucune garantie n’est présentée quant aux spécificités des agents statutaires et aux particularités de la fonction publique. Face à ces constats et d’autres encore, la CSC Services publics francophone estime ne pas avoir toutes les garanties pour le personnel et ne signera pas de chèque en blanc, ni de protocole relatif à la validation des barèmes.
Ce mouvement devrait être particulièrement bien suivi en province de Liège : des services entiers se déclarent en grève, ce qui prouve la détermination du personnel. Les hôpitaux public liégeois concernés sont :
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