Le nouveau conseil d’administration de Liège Airport, composé de professionnels aguerris au pilotage d’entreprises et installé en mai 2020 à la direction de la société de gestion de l’aéroport wallon, aurait-il fait preuve d’amateurisme dans la désignation du futur CEO de la société ? A-t-il fait preuve de naïveté ou de légèreté dans le cadre du processus de recherche du nouveau commandant de bord pour Liège Airport ?
La question mérite d’être posée vu le retournement de situation de dernière minute qui vient de se produire sur le tarmac de l’aéroport. Pour rappel, après des mois de tractations, le Français Christophe Bernardini, pressenti par le conseil d’administration a finalement renoncé à occuper le poste, alors qu’on l’attendait pour prendre ses fonctions à la mi-septembre. Que s’est-il passé ? En attendant de voir plus clair dans ce quiproquo, la séquence envoie un mauvais message et terni un peu l’image du nouveau conseil d’administration censé instaurer une nouvelle politique de gouvernance et de gestion moderne et irréprochable dans les tours de Liège Airport.
La séquence du refus de Christophe Bernardini d’occuper le poste de CEO de Liège pour lequel il était pressenti envoie un mauvais message.
Il semble que les négociations ont calé sur la proposition salariale et que le contrat de travail soumis à l’intéressé était largement en-deçà de ses prétentions. Certes, on a annoncé trop tôt la nouvelle de la nomination de Christophe Bernardini dont les compétences sont de haut vol et annonçait une nouvelle ère à Liège Airport. Mais on a du mal à imaginer que pour attirer un tel profil et avant même que soit annoncé au conseil d’administration qu’il était pressenti pour occuper le poste, les questions liées à la rémunération n’avait pas été évoquées dans les contacts préalables. Egon Zehnder, le bureau de chasseur de têtes qui a piloté le processus est pourtant rompu à ce genre de mission et vu ses états de service, personne ne s’attendait à ce coup de théâtre fâcheux. Surtout quand on sait que la mission est facturée à 75.000 euros hors TVA. Par ailleurs, il aurait estimé que l’organisation de la structure de gestion de Liège Airport ne lui garantisse pas (à juste titre) une large autonomie dans le pilotage de la société.
Revoici donc Liège Airport revenu au point de départ, là où les administrateurs ont démarré la nouvelle politique de gestion, c’est-à-dire le 9 février 2021, date du licenciement sec de l’ancien directeur général, Luc Partoune. Il y avait d’autres prétendants au poste avec des profils tout aussi de qualité et l’actuel CEO par intérim, Frédéric Jacquet, a assurément des atouts à faire valoir. Mais que faire ? Le nommer à titre définitif au risque de s’attirer les critiques acerbes de nomination politique au regard de son passé de chef de cabinet du ministre en charge des Aéroports wallons, Jean-Luc Crucke (MR), alors que selon plusieurs sources, il n’aurait pas démérité en tant que patron intérimaire ? Rebattre les cartes et relancer une nouvelle procédure de sélection, alors que le temps presse et que Liège Airport a un plan d’investissement de près de 600 millions d’euros à réaliser d’ici 2040 avec la promesse de création de 7.000 emplois durant la période ? L’équation n’est pas simple, mais le conseil d’administration doit trancher rapidement pour ne pas prêter le flanc à davantage de critiques. Il doit aussi jouer la transparence et justifier avec des arguments solides sa décision.
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