SPORT AUTOMOBILE

F1 : moins de spectateurs, mais plus de chaos pour accéder à Francorchamps

D.R.

L’accessibilité du circuit automobile de Spa-Francorchamps s’avère pénible pour les amoureux de la F1. Certains ont mis plus de 3 heures pour atteindre l’entrée du circuit à cause de mauvaises indications et des signalisations inadaptées des voies d’accès la part des services de police. En raison des fortes pluies, les parkings privés sont devenus des bourbiers inaccessibles et inutilisables. Par ailleurs, à de  nombreuses reprises, les émetteurs ont connu des saturations handicapant l’appel à l’aide des personnes bloquées. Tour d’horizon.

C’est la police qui gère la mobilité autour du circuit, ou plutôt qui devrait gérer. Face à l’affluence d’automobiles, de nombreux renforts policiers sont mobilisés mais ces policiers ne connaissent ni les lieux, ni les rues et encore moins les routes de déviation mises en place. De ce fait, il arrive régulièrement que la police n’intervient pas pour régler la circulation, laisse agir la tirette dans le flot des voitures, et s’abstient de toute intervention pour canaliser les flux. A la sortie 10 de l’autoroute, la bande en provenance de Verviers était dirigée vers le centre de Francorchamps alors que la bande en provenance de Malmedy devait s’engouffrer dans des minuscules routes de campagne sensées aboutir à des parkings.

Les policiers restaient assis dans leur véhicule, n’intervenaient pas et ne donnaient aucun conseil, car n’étant pas de la région, ils n’avaient pas la possibilité de renseigner les automobilistes. On a même vu samedi soir, un policier proposant à hauteur du terrain de football de Ster de reprendre l’autoroute pour rejoindre le village de Francorchamps alors que la destination était à 1 kilomètre.

A la sortie 11 de Malmedy, pour une raison inconnue, les spectateurs de la zone verte étaient déviés vers Stavelot au lieu d’être dirigés vers les Combes, une erreur totale de direction qui, à elle seule, a généré d’importants problèmes.

Une meilleure coordination des différents corps de police accompagnée d’indications nettement plus claires des accès vers les bons parkings en fonction des couleurs des tickets devrait permettre un meilleur écoulement des voitures vers les places de stationnement extérieures au circuit.

La politique des parkings

Certains parkings situés dans le circuit ou aux abords immédiats (P1, P14, P15) sont gérés par le circuit et sont en « dur » soit le sol recouvert de graviers ou de dolomie. Leur accès fut pénible et compliqué tout au long du week-end, mais le stationnement y est aisé et facile, mais encore faut-il être détenteur du précieux sésame qui ouvre toutes ces portes.

Pour le commun des mortels, le parking payant se résume à un champ ou une prairie, occupée jusqu’à jeudi par du bétail. Si par temps sec, on peut rire de marcher dans une bouse de vache, et que cela porte bonheur, la situation n’est pas du tout comparable par temps humide. Vendredi et samedi pluvieux, ces prairies étaient totalement sous eau, embourbant, ci et là, des centaines de voitures sur ces parkings payants. Les loueurs ont dû avoir recours à des tracteurs pour sortir les autos de leur enfoncement dans la boue.

Fait exceptionnel, le circuit a même communiqué sur cet état de fait, annonçant des fermetures de parking samedi et 8.000 places supplémentaires pour dimanche sur des parkings plus lointains et des navettes de bus. Le parking dans des champs mis à disposition par les habitants doit donc être revu, car le stationnement sous la pluie est rendu très compliqué.

D.R.

L’écoulement des eaux

Quand il pleut à Francorchamps, il pleut. Et pas une petite pluie, mais des torrents de pluie. Tant pour les pilotes que pour les spectateurs. L’écoulement des eaux semble poser problème, car nous n’avons pas vu d’avaloirs ou de gestion de la canalisation des eaux vers un conducteur qui pourrait tout déverser dans le ruisseau L’Eau Rouge.

Cet écoulement perpétuel d’eau partout sur le site du circuit transforme les sentiers et abords immédiats du circuit en bourbier. Seules les tribunes assises restent praticables car tous les chemins de ronde. Les sentiers et les voies piétonnes à l’intérieur des infrastructures du circuit sont rendus glissants et boueux, surtout avec l’intensité des pluies qui se sont abattues au cours des derniers jours.

Nourriture hors de prix

La fête n’a pas de prix, se restaurer à Francorchamps non plus. Un système de carte chargée de crédits, mais dont tout remboursement entraîne 2,50 euros de frais administratifs. On paye en unités comme dans le village de la série télé « Le Prisonnier », sans se rendre compte que toute boisson rafraichissante avoisine la somme de 4 € la bière et, rajouter les burgers devient un luxe au prix des huîtres, sans parler des frites à la mayonnaise peu cuites et contenues dans un très petit ravier pour un prix exorbitant. Selon les concessionnaires, les prix sont élevés, car une partie des bénéfices sert à payer les droits de présence.

Parfaite gestion des immondices

Par contre, dans le positif, car tout n’est pas négatif. Par rapport à la décennie précédente où les spectateurs ne respectaient ni la nature, ni le circuit ni ses abords, cette année, à tous les endroits, même les plus lointains, signalons la présence de toilettes très propres, régulièrement nettoyées avec lavabos pour se laver les mains. Un plus nécessaire surtout dans le respect des règles actuelles d’hygiène.

Enfin, encore un aspect très correct : la gestion des immondices. Des sacs poubelles sont installés aux abords du circuit, sur les routes, sur les parkings, tout au long des sentiers, dans chaque tribune. Il y a des stewards qui, régulièrement, ramassent tout ce qui pourrait trainer sur le sol, vraiment une propreté exemplaire et bien gérée, comme quoi tout n’est pas négatif…

Ysaline Touwaide