Le 16 mars 2020, les juges d’instruction du pôle antiterroriste ont signé une ordonnance de trois-cent-cinquante pages renvoyant vingt hommes devant la cour d’assises spéciale pour les attentats du 13 novembre 2015. Le procès qui s’ouvre ce 8 septembre a nécessité une organisation inédite. Depuis plusieurs mois, le monde judiciaire français se mobilise. Enquêteurs, magistrats, avocats, greffiers, services de sécurité, services logistiques et services techniques ont travaillé sans relâche pour mettre sur pied un rendez-vous à la hauteur de son enjeu : reprendre le dessus démocratique sur une nuit d’horreur. Plus de 350 victimes, 1800 parties civiles, 300 avocats, 141 médias accrédités sont les chiffres-clés d’un procès historique qui sera intégralement filmé pour les archives de la Justice et de l’histoire criminelle.