Audience préliminaire très particulière, ce mercredi 8 septembre, au palais de justice de Liège. Dans la salle dite de la rotonde comparaissait Sami Haenen (32 ans). La Chambre des mises en accusation a décidé, en avril dernier, de renvoyer le Flémallois devant la cour d'assises pour délit de presse. Le prévenu est poursuivi pour avoir tenu des propos haineux et menaçants à l'égard des femmes sur sa page Facebook, une première dans notre pays depuis l'émergence des réseaux sociaux. Ce comportement sexiste est assimilable à celui des « incels », une expression anglo-saxonne qui désigne un mouvement, les « involuntary celibate », des hommes sexistes âgés de 18 à 35 ans. Leur point commun : ils vouent une haine envers les femmes et sont convaincus qu’elles leur doivent sexe et soumission. Par frustration, ils prêchent sur le web la violence envers la gent féminine.
En l’espèce, l’inculpé est accusé d’avoir critiqué la tenue vestimentaire d’une victime de viol. Il a aussi publié un post précisant « qu’il agresserait bien une série de femmes dans la rue ». Ses commentaires désobligeants ont été suivis d'un flot de critiques de la part des internautes. L’intéressé s'est alors radicalisé encore plus dans ses propos. Son agressivité en escalade a mené à son interpellation. Lors d’une perquisition à son domicile le 20 octobre dernier, Sami Haenen aurait alors accueilli les policiers avec une batte de baseball. Incarcéré à la prison de Lantin pendant 6 mois, son avocat, maître Alexandre Wilmotte a obtenu sa libération. Il est sous bracelet électronique depuis 4 mois.
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