ENVIRONNEMENT

La Wallonie bénéficiera de deux parcs nationaux


En juillet dernier, le Gouvernement wallon lançait un appel à projets pour la création de deux parcs nationaux en Wallonie. A ce jour, sept dossiers ont été déposés dans les délais imposés par cet appel qui entend donner davantage de place à la nature dans la région. L’enveloppe financière obtenue par la Région auprès de l’Union européenne pour cet ambitieux projet s’élève à 28 millions d’euros. Après évaluation, la Région devrait sélectionner les deux parcs lauréats fin de l’année prochaine. Les sites naturels retenus pour devenir « parc national wallon» bénéficieront d’une subvention de 13 millions € chacun pour réaliser leur développement.

Le projet de « parcs nationaux » entend valoriser « un patrimoine naturel d’exception à des fins de conservation de la nature et de valorisation touristique ». L’objectif est que les deux lauréats qui pourront bénéficier de la reconnaissance « Parc national » soient choisis au terme d’un processus de sélection qui se terminera fin 2022.

Large soutien de l’Union européenne

L’enveloppe financière obtenue par la Région auprès de l’Union européenne dans le cadre de la « Facilité pour la reprise et la résilience » pour ce projet est de 28 millions d’euros. Les quatre projets retenus à l’issue de la première phase de sélection bénéficieront d’une subvention pour l’établissement des plans directeur et opérationnel qui couvrira 100% des dépenses admissibles, avec un maximum de 250.000 € par projet.

A l’issue de la phase de sélection, chaque projet bénéficiera d’une subvention pour la réalisation d’un projet contribuant aux différents objectifs de conservation de la nature et de mise en valeur du patrimoine naturel de leur aire d’action couvrant 80% des dépenses admissibles, avec un maximum de 250.000 € par projet. Les deux lauréats pourront en outre bénéficier d’une subvention de maximum 13 millions € chacun pour réaliser le projet de parc national détaillé dans leurs plans directeur et opérationnel.

Sept sites naturels en lice

Pour l’heure, sept candidatures ont été déposées suite à l’appel à projet lancé au début de l’été dernier. Il s’agit des projets de parcs : Entre-Sambre-et-Meuse,  Famenne-Ardenne, Forêt d’Anlier,  Forêts de Brabant, Hautes-Fagnes, le Massif de Saint-Hubert, la Vallée de la Semois.


Ci dessus, le parc des Hautes Fagnes; plus haut, la forêt d’Anlier

« Pour être reconnu « parc national », les sites doivent valoriser un patrimoine naturel d’exception à des fins de conservation de la nature et de valorisation touristique », précise-t-on à la Région. « Ce projet permettra d’offrir une plus grande protection de nos espaces naturels et une valorisation des zones élues. »
Naturellement, la reconnaissance comme « Parc national de Wallonie » nécessite de remplir des conditions d’admissibilité minimales tels que disposer d’une taille suffisante et englober une superficie minimale de 5.000 ha divisibles en plusieurs zones dont au moins une zone principale de 2.500 ha. La qualité biologique et environnementale du projet de parc national est également une des conditions essentielles, entre autres. Le parc devra réunir des conditions d’accessibilité pour sa valorisation touristique et socio-récréative.
A noter que l’absence de nuisance ou pollutions majeures incompatibles avec le projet sera évaluée.

Des critères à respecter avant évaluation

Outre les conditions minimales d’admissibilité, un comité de sélection composé de 14 membres évaluera les projets sur base entre autres de la valeur actuelle du territoire concerné et ses opportunités de développement sur le plan de la nature et du tourisme, la gouvernance du projet et sa solidité organisationnelle et financière

Pour définir ses parcs nationaux, la Wallonie se basera sur les standards internationaux définis par l’UICN – l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature – et les critères appliqués dans les autres pays ou régions. Ces conditions et ces critères ont été établis avec le conseil d’experts internationaux, et s’appuient notamment sur l’expérience du Parc national de Hoge Kempen (Haute Campine).

Au gouvernement wallon de choisir

C’est un comité d’évaluation dont la composition a été rendue publique à la mi-octobre qui sera chargé de valider l’admissibilité des candidatures, puis de les évaluer avant d’en faire rapport au Gouvernement wallon qui présélectionnera d’ici la fin de l’année un maximum de quatre projets.

Le projet détaillé des candidats retenus se construira ensuite durant dix mois avant d’être à nouveau évalué par le Comité d’évaluation. Le choix des deux futurs parcs nationaux qui bénéficieront chacun d’une aide de 13 millions d’euros afin de se réaliser en tant que parc national wallon devrait être connu d’ici un an.

Même souffle en Flandre

En septembre dernier, la ministre flamande de la Nature et du Tourisme, Zuhal Demir (N-VA), prévoyait un investissement de 17 millions d’euros pour le développement et la promotion de quatre parcs nationaux et trois parcs paysagers flamands qu’elle souhaitait créer dans les prochaines années. A noter que la Flandre compte déjà de nombreux sites considérés comme parc national tels le Parc National des Hoge Kempen, le parc national De Zoom-Kalmthoutse Heide, parc transfrontalier entre la Belgique et les Pays-Bas ou encore le Terhills – Nationaal Park à Maasmechelen. Le Sahara de Lommel étant repris dans les réserves naturelles.