COVID-19

Verviers: Le personnel soignant clamera son désarroi et sa colère ce midi

AFP

VERVIERS. Oui, à la vaccination comme outil de lutte contre la pandémie mais Non! à l’interdiction professionnelle pour le personnel de santé. C’est ce que répètera, ce mardi à sur le coup de 13h,  le personnel soignant de la clinique Sainte-Elisabeth à Heusy. Il se réunira en front commun, devant l’entrée du site,  calicots et seringues plantées dans le dos. Une façon pour le personnel soignant d’exprimer son désarroi et sa colère. Grogne face à la menace des sanctions annoncées à l’égard de certains professionnels et leurs conséquences sur la charge de travail du personnel et, in fine, sur l’offre et la qualité des soins. En outre, le personnel de la clinique respectera une minute de silence.

L’action prévu ce midi à Verviers devant la clinique Sainte-Elisabeth s’inscrit dans le cadre de la semaine d’information et de sensibilisation (jusqu’au lundi 26/11) dans tous les secteurs concernés par l’obligation vaccinale et ses sanctions. Elle n’est qu’une étape avant la grande journée d’action du 7 décembre.

Contre l’avant-projet de loi mais pas seulement

Cette action est une manière pour le personnel de rappeler au politique et au grand public que ce sont les conditions de travail déplorables qui sont le véritable danger en matière de qualité des soins. Des conditions qui sont de la responsabilité des employeurs et du gouvernement, pas des soignants. « Ce n’est pas le personnel de santé qui contamine la population », commente une infirmière.
La 4ème vague de contamination en cours s’explique par des variants sur lesquels la vaccination est moins efficace ou encore le retour à une vie communautaire et sociale sans mesures de précaution suffisantes.

En front commun, le personnel réclamera : le retrait de l’avant-projet de loi ; une réelle concertation sociale ; la prise en compte de la situation immunitaire du personnel ; des mesures argumentées scientifiquement ; des campagnes de conviction individualisées et ciblées, enfin, une position ferme de la Belgique sur la libéralisation des brevets vaccinaux pour éviter le développement des variants.

Contre une loi discriminante

« L’avant-projet de loi, tel qu’il est discuté au gouvernement est très mauvais, explique Nicolas Cahay, secrétaire permanent CNE. Il instaure une interdiction professionnelle totale: où que ce soit, on ne peut plus exercer sa profession. Il est discriminant : des professionnels non soignants peuvent continuer à s’occuper des mêmes patients, sans être vaccinés… Il est à durée indéterminée: l’obligation vaccinale et les sanctions restent même si on devait passer à une 5e, 6e dose… Quelle que soit la nature de la sanction, c’est une sanction de trop ! On se prive de forces vives ! »

 

R.K.