MOBILITE

Uber: Le revenu de 2.000 conducteurs LVC en danger


BRUXELLES. La Cour d’appel de Bruxelles a rendu hier un arrêt impliquant que l’injonction de cesser d’opérer émis en 2015 à l’encontre d’UberPop, permettant à des particuliers de fournir des services de transport de passagers, s’appliquera désormais également aux services de mobilité fournis par des conducteurs professionnels LVC. Cette décision signifie qu’à partir de ce vendredi 26 novembre,  2 000 conducteurs bruxellois titulaires d’une licence LVC perdront leurs sources de revenus et que des centaines de milliers de passagers n’auront plus accès à ces options de transport sûres et abordables. Depuis l’annonce de l’arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles, hier soir, un mouvement de protestation  a débuté dans la capitale et les chauffeurs concernés ne compte pas bouger.

Depuis son arrivée sur le marché belge, Uber contribue à l’amélioration de la circulation à Bruxelles et permet chaque semaine à des milliers de personnes de se rendre d’un point A à un point B de façon sûre, pratique et accessible. Depuis février 2014, Uber permet aux Bruxellois de se mettre en relation avec des centaines de chauffeurs à travers UberX – l’option bon marché, sûre et fiable avec des chauffeurs professionnels – et UberBLACK – proposant des courses plus exclusives en voitures de luxe conduites également par des chauffeurs professionnels.

Décision insoutenable pour 2000 chauffeurs

Depuis l’annonce  de la décision prise hier par la Cour d’appel de Bruxelles, un arrêt impliquant que l’injonction de cesser d’opérer émis en 2015 à l’encontre d’UberPop, permettant à des particuliers de fournir des services de transport de passagers, s’appliquerait dès ce vendredi 18h aussi aux services de mobilité fournis par des conducteurs professionnels LVC, les chauffeurs concernés sont en colère. Depuis hier soir, ils manifestent leur mécontentement sur les grands axes bruxellois.

« Pas question de bouger! On se fiche de nous », explique Jean-Pierre,  « On nous promet un Plan Taxi depuis des lunes, il était même prévu qu’il entre en vigueur l’été dernier et toujours rien et là, cette décision qui nous piège! Pas question de se laisser faire, on est prêt à bloquer tout Bruxelles jusqu’à ce que les choses changent », poursuit-il.

Face à ce contexte, le patron d’Uber Belgique a tenu à réagir. « Cette décision a été prise sur la base d’une réglementation obsolète, rédigée à une époque antérieure aux smartphones, que le gouvernement a promis et échoué de réformer au cours des sept dernières années » a commenté Laurent Slits, à la tête des opérations d’Uber en Belgique à la suite de cette décision. « Nous sommes profondément préoccupés pour les 2 000 chauffeurs bruxellois LVC qui vont perdre leurs possibilités de revenus à partir de vendredi à 18h. Nous demandons instamment au Gouvernement bruxellois d’agir rapidement pour réformer une fois pour tout le secteur des taxis et des LVC, afin que les chauffeurs puissent continuer à travailler et subvenir aux besoins de leurs familles. »

Quid de la réforme attendue depuis 7 ans ?

Cette décision intervient à un moment où le gouvernement n’a toujours pas entrepris la réforme des LVC et des taxis qu’il promet depuis sept ans. Une réforme de la réglementation obsolète  datant de 1995 permettrait à ces 2000 chauffeurs LVC de Bruxelles de continuer à travailler.

Uber entend désormais étudier les détails de l’arrêt et évaluer si nous voulons faire appel de cette décision auprès de la Cour de Cassation et  informer les centaines de milliers de passagers bruxellois et internationaux qui utilisent l’application que les possibilités de mobilité seront à l’avenir sérieusement compromises par cette arrêté.