Les établissements de santé sont déjà en souffrance importante à cause de la pénurie et de la fatigue du personnel. Alors que 90% des 600.000 travailleurs de ce secteur sont déjà vaccinés, faire courir le risque d’interdiction professionnelle par l’obligation vaccinale, comme le prévoit le gouvernement, revient à se faire hara-kiri dénoncent les syndicats, qui poursuivront leur action en front commun, tous les jours jusqu’à la grande journée d’action nationale programmée le mardi 7 décembre.
Nous ne sommes pas des paillassons ! Le gouvernement ne nous entend pas. Pire, il ne nous écoute pas !
Depuis hier, Dès lundi, et durant toute la semaine prochaine, les trois syndicats organisent une semaine d’information et de mobilisation de tous les secteurs concernés par l’obligation vaccinale. Le manque de personnel dans le secteur des soins de santé est déjà criant. « Prendre le risque d’interdire à de nombreux travailleurs de pratiquer leur profession est d’une dangerosité sans nom et d’un mépris total pour leur travail ces 20 derniers mois !», commente Yves Hellendorff, secrétaire national Non Marchand CNE. Actuellement, 90% des 600.000 travailleurs de ce secteur sont déjà vaccinés. D’autant plus que la loi parle de couverture vaccinale complète et entend que le personnel soignant devra avoir suivi l’ensemble du schéma vaccinal futur (3ème dose, …) pour continuer de travailler. « Le nombre de travailleurs écartés ou dégoûtés par la mesure, pourraient donc être encore plus important à l’avenir ! »
Depuis le début de la pandémie, les organisations syndicales soutiennent toutes les mesures sanitaires qui peuvent diminuer les effets néfastes du virus : la vaccination en fait partie. Ce que nous reprochons surtout, c’est l’interdiction professionnelle qui va encore aggraver les problèmes de pénurie et de surcharge de travail déjà bien présents. Des fédérations patronales, qui étaient à l’initiative de la demande au gouvernement, ont d’ailleurs modifié leur position (comme Unessa) et s’inquiètent des conséquences dans un contexte de 4ème vague.
« Ce n’est pas le personnel de santé qui est irresponsable. Nous nous battons pour préserver la qualité des soins, c’est pourquoi, nous poursuivons et poursuivrons des actions fortes, tous les jours, en front commun syndical jusqu’au 6 décembre inclus où nous mènerons des actions dans les institutions et devant le cabinet de M. Vandenbroucke».
Prochaine grande journée d’action donc prévue le mardi 7 décembre.
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