SOCIETE

Confinements et port du masque : une chute du QI chez les plus jeunes

BELGA

Selon une vaste étude américaine, les politiques de confinement et le port de masques imposés de par le monde vont créer une génération d’enfants présentant une diminution des aptitudes cognitives et des troubles neurodéveloppementaux (TND), soit des troubles neurologiques au niveau des mécanismes de la communication et des interactions sociales. Dommage collatéral, les consultations liées à la santé mentale ont d’ores et déjà augmenté aux Etats-Unis de 24% chez les enfants de 5 à 11 ans et de 31% chez les enfants de 12 à 17 ans depuis le début de la pandémie.

Depuis 2009, l’Université Brown et la Warren Alpert Medical School de l’Université Brown réalisent une étude longitudinale sur la santé et le neurodéveloppement de l’enfant, appelée RESONANCE. Faisant désormais partie du programme américain NIH Environmental influences on Child Health Outcomes (ECHO), elle est composée d’environ 1.600 dyades soignant-enfant. Les sujets participant au programme ont de 0 à 5 ans. Ils sont suivis sur plusieurs années.

Les enfants appartenant à un milieu socio-économique défavorisé et les garçons sont les plus impactés.

Un impact sur le développement du cerveau

Les chercheurs américains ont analysé les scores cognitifs généraux des enfants en 2020 et 2021 et les ont comparés à ceux de la décennie précédente, soit de 2011 à 2019 afin d’évaluer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur le développement cognitif des jeunes enfants ( Impact of the COVID-19 Pandemic on Early Child Cognitive Development: Initial Findings in a Longitudinal Observational Study of Child Health).Les premières conclusions de cette étude longitudinale d’observation (Link vers : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34401887/)  ont été rendues publiques en août 2021. « Nous constatons que les enfants nés pendant la pandémie ont des performances verbales, motrices et cognitives générales significativement réduites par rapport aux enfants nés avant la pandémie », expliquent, en préambule, les auteurs de l’étude. « La fermeture de garderies, de crèches, de parcs et d’aires de jeux ont fortement perturbé les possibilités d’éducation des enfants, limité l’exploration et l’interaction avec d’autres enfants ».

Les résultats soulignent que même en l’absence d’infection directe par le SRAS-CoV-2, le manque de stimulants associés aux mesures imposées pour cause de COVID-19 impacte de manière significative et durable le développement des nourrissons et des enfants : « Le cerveau a une immense capacité d’apprentissage, de remodelage et d’adaptation, mais il est sensible et vulnérable à la négligence et aux expositions environnementales qui commencent avant même la naissance ».

Les tests réalisés présentent les valeurs suivantes : des résultats cognitifs allant de 98,5 à 107,3 pour les années 2011-2019 et des résultats de 86,3 et 78,9 respectivement pour les années 2020 et 2021. Les enfants appartenant à un milieu socio-économique défavorisé et les garçons sont les plus impactés.

Une augmentation des consultations en santé mentale

Selon une autre étude américaine publiée le 20 décembre 2021 et basée sur les données des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) (Link vers : https://www.dovepress.com/mental-health-implications-of-the-covid-19-pandemic-among-children-and-peer-reviewed-fulltext-article-PHMT#cit0015), les consultations liées à la santé mentale en 2020 (au moment des premières restrictions) ont augmenté par rapport à 2019 de 24 % chez les enfants de 5 à 11 ans et de 31 % chez les enfants de 12 à 17 ans. De manière générale, de par la peur et l’anxiété à laquelle ils sont soumis, 8 enfants sur 10 présentent soit une dégradation de leur comportement, soit des symptômes de perturbation d’ordre psychologiques, soit une augmentation de leurs sentiments négatifs.