Société

Un Américain sur trois estime que la violence envers le politique peut être justifiée


Nous ne sommes pas égaux face aux répercussions psychiques qu’un même fait peut entraîner. Mais les statistiques en témoignent: l’angoisse politique engendre un malaise psychique galopant. Sans un terreau de contrariétés institutionnelles, ce mode d’expression réactionnel aux changements ne serait probablement pas activé dans un rapport de forces contraires. A quelques jours de la date anniversaire de la prise du Capitole par les partisans de Trump le 6 janvier dernier, une étude américaine questionne sur la notion de violence légitime à l’encontre d’un gouvernement.

Alors que républicains et démocrates sont toujours divisés quant à la responsabilité de Donald Trump, un an après l’invasion et le saccage du Capitole par une foule pro-Trump, selon un sondage réalisé par le Washington Post en collaboration avec le Center for Democracy and Civic Engagement de l’Université du Maryland (Link vers : https://www.washingtonpost.com/context/dec-17-19-2021-washington-post-university-of-maryland-poll/2960c330-4bbd-4b3a-af9d-72de946d7281/), 34% des citoyens américains estiment que les violences envers le pouvoir politique peuvent être justifiées.
Ce score n’a jamais été aussi élevé depuis deux décennies, précise le Washington Post. Il était de 16% en 2010 et de 23% en 2015. C’est un renversement marquant. Au début des années 1990, 90% des personnes interrogées disaient que la violence n’était jamais justifiée.

Des hommes blancs et universitaires

Cette légitimation d’une violence politique est plus élevée chez les hommes, les jeunes adultes et les personnes ayant un diplôme universitaire. Il existe également un écart racial significatif, puisque 40 % des Américains blancs disent que cette violence peut être justifiée contre 18 % seulement des Américains noirs. Les justifications des répondants reprennent des termes tels que « autocratie », « tyrannie », « corruption », « non représentation du peuple », « lois injustes », « oppression », « ostracisme » et « perte de libertés ». Les mesures de santé publique sont également citées comme argument de prise de position.

Ces résultats de ce sondage reflètent l’état psychologique du pays à une période tumultueuse de l’histoire américaine, marquée à la fois par l’insurrection de l’année dernière, la montée en puissance des revendications électorales de Trump comme force énergisante à droite, les fissures de plus en plus profondes sur le rôle du gouvernement dans la lutte contre la pandémie et les protestations croissantes pour la justice raciale déclenchées par le décès de plusieurs Noirs américains en lien avec les violences policières.

 

 

 


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