Illustration picture shows a shop of French clothes shop chain Camaieu, in Brussels, Tuesday 11 August 2020. As a result of the ongoing Coronavirus crisis, the chain has gotten into financial difficulties and is looking for a take-over. BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR
Lancée mercredi 26 janvier, l’enseigne entendait faire connaître le numéro de la plateforme d’écoutes des victimes de violences conjugales : le 3319. C’est finalement la campagne qui fera polémique en intégrant des clichés de femmes bleuis et blessées dans le catalogue en ligne de la marque. Une démarche critiquée par l’association féministe « Les lionnes », active dans la lutte contre les violences morales, sexistes et sexuelles dans la pub et la communication.
Entre deux modèles de robes présentés par des mannequins, une femme vous regarde, la joue meurtrie. C’est la nouvelle campagne de l’entreprise de prêt-à-porter Camaïeu visant à mettre en avant le 3319. La campagne choque certains internautes
Cette démarche s’inscrit dans une série de promotions que l’entreprise a mise en place tout au long du mois de janvier : le numéro se retrouve sur tous les tickets de caisse, dans les cabines d’essayage et sur les t-shirts des vendeuses en magasin.
Une campagne qui exploite la souffrance des victimes
Mais des critiques se sont cependant élevées contre la pertinence d’inclure des photos de femmes battues ou maltraitées dans le catalogue en ligne.
« Vous entretenez le cliché de la femme battue. Beaucoup de femmes ne portent pas plainte quand elles sont poussées au sol, maintenues des heures par les poignets, enfermées dans les toilettes, ou frappées à des endroits non-visibles » explique sur Twitter l’association féministe « Les lionnes ».
Chris Paulis, anthropologue à l’Université de Liège (ULiège), nous explique : « c’est l’imitation d’une souffrance qui est une forme absolue d’irrespect. On met en scène des femmes maquillées au milieu de mannequins. On efface l’idée que ce qui est imitée est une chose grave».
Elle continue : « il aurait été plus opportun d’inclure des mannequins masculins portant ces stigmates de violences. Cela aurait permis de choquer et de mettre en avant d’autres questionnements dans l’esprit du public. Cette campagne est irrespectueuse, anti-éthique et amorale.»
Cette proposition rejoint également l’avis de l’association « Les Lionnes » qui pense qu’il serait plus opportun d’essayer de toucher un public masculin étant donné que dans la majorité des cas, les agresseurs sont des hommes.
« Nos clientes sont des femmes … »
Dans le quotidien, le Parisien, Véronique Bacquet, directrice de la marque chez Camaïeu, se défend : « Ce n’est pas nous qui faisons notre publicité, c’est nous qui voulons faire la publicité du 3919. On est majoritairement des femmes chez Camaïeu, nos clientes sont des femmes… Comme entreprise de femmes, on ne pouvait pas se contenter de vendre des vêtements. »
Sur la question de viser un public masculin, elle répond : « Des gens nous ont dit qu’il fallait viser les hommes, mais notre audience est féminine : on se doit de les informer de ce numéro de téléphone ». L’entreprise souligne également que : « Camaïeu est l’enseigne de prêt-à-porter féminin préférée des Françaises donc ça représente des millions de clientes qui peuvent voir le numéro 3919. »
La campagne prenait fin lundi 31 janvier.
Maxime Klassen (st)
Le groupe d’ingénierie multisectoriel a annoncé ce lundi matin, 15 décembre 2025, que le Français…
Deux hommes vêtus de noir ont ouvert le feu, dimanche 14 décembre 2025, en fin…
Entre 15 et 20% des adultes en Belgique francophone, présenteraient, aujourd’hui encore, un faible niveau…
Techlink, la fédération des métiers techniques du bâtiment, rappelle que le secteur CVC (pour Chauffage,…
LIEGE. Alors que l’enseignement secondaire traverse une crise de sens, une initiative liégeoise prouve qu’un…
Ce 11 décembre 2025, Amnesty International a publié un rapport détaillé sur les crimes de…