Economie

Bernard Delvaux (CEO d’Etex) : « Etex ouvre une nouvelle page de son histoire »

Seul aux commandes d’Etex depuis le 1er janvier, Bernard Delvaux annonce de grandes ambitions de développement pour le fabricant de matériaux de construction, notamment par une croissance organique interne et des acquisitions. En intégrant l'entreprise espagnole Ursa que l’ex-Eternit vient de racheter, le groupe familial belge devrait afficher un chiffre d’affaires de plus de 3,5 milliards d’euros en 2021. Il assure que le groupe est, depuis plus de 20 ans, sorti totalement de la production d’amiante et qu’il assume pleinement ses obligations vis-à-vis des ex-travailleurs touchés par le cancer du poumon au niveau des indemnisations. Il est d’ailleurs un gros contributeur du fonds de lutte contre le cancer. Il regrette l’absence de projets ambitieux clairs et inspirants chez les responsables politiques.

Que devient Bernard Delvaux ? C’est la question à laquelle était invité à répondre mardi midi l’ancien CEO de l’équipementier wallon, Sonaca, dans le cadre des « Midis de L’Echo », une série de conférences organisées au Cercle de Wallonie à Namur (Ecolys). Questionné par le rédacteur en chef du quotidien économique, le médiatique patron wallon a donné des détails sur sa nouvelle évolution professionnelle. Depuis le 1er janvier, il est seul aux commandes d’Etex, un groupe familial belge qui brille par sa discrétion, alors que ses performances en font, d’après son nouveau CEO, un acteur économique belge important. Le fabricant de matériaux de construction a longtemps été traumatisé par le scandale de l’amiante, le matériau de base longtemps utilisé par l’ex-Eternit, mais qui s’est révélé être à l’origine du cancer du poumon chez de nombreux travailleurs de l’entreprise et leur entourage.

L'amiante, c'est le passé d'Etex, on ne refait pas le passé.

Des membres de la famille fondatrice du groupe ont également perdu la vie suite au mésothéliome malin. « Aujourd’hui, Etex n’utilise plus l’amiante, ce matériau n’est plus présent dans aucune de nos usines. C’est le passé et on ne peut pas le refaire. Mais Etex assume pleinement sa responsabilité dans ce drame qui l’a même touché, car des membres fondateurs sont décédés du mésothéliome. Par ailleurs, aujourd’hui, la sécurité est devenue une valeur cardinale du groupe et à chaque réunion de management, le premier point est consacré à ce sujet », déclare Bernard Delvaux, interpellé sur la question. Le groupe est un grand contributeur du fonds belge de lutte contre le cancer.

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