A woman walks past a Berlinale Bear, logo of the Berlinale Film Festival, on the day of the festival's opening in Berlin on February 10, 2022. - The 72nd Berlinale Film Festival runs until February 20, 2022. (Photo by STEFANIE LOOS / AFP)
La course au prestigieux Ours d’Or est lancée à Berlin avec le premier film en compétition, une relecture passionnée du maître du cinéma allemand, signée François Ozon avec notamment Isabelle Adjani. 18 films issus de 15 pays sont en compétition et c’est le réalisateur François Ozon qui ouvre le bal, en habitué de cette manifestation où il a reçu le Grand Prix du Jury en 2019 pour « Grâce à Dieu ». Le réalisateur Night Shyamalan est quant à lui, le président du jury de ce 72ème Festival international du Film de Berlin. Côté belgitude, il faudra compter sur « La Ligne » d’Ursula Meier, coproduit par la société « Les Films du Fleuve » des frères Dardenne et soutenu par le Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La Berlinale se déroulera jusqu’au 20 février. Clap!
Night Shyamalan, le réalisateur américain, ce matin, il est le président du Jury de cette 72ème édition du Festival international du film de Berlin.
Retour en présentiel pour le Festival international du film de Berlin. Quitte à se marginaliser par rapport aux autres grands rendez-vous cinématographiques, il était grand temps pour la Berlinale de revenir à une édition « pour de vrai ». Ainsi, après un ersatz de festival, uniquement en ligne l’an dernier, le jury de ces 72ème Berlinale s’est bel et bien retrouvé physiquement ce jeudi autour du président, qui n’est autre cette année que le réalisateur Night Shyamalan, prince du thriller à qui on doit, entre autres, le « Sixième Sens » ou encore « Incassable ».
Et c’est le dernier film de François Ozon avec notamment l’insaisissable Adjani qui a donné le « la » au premier grand festival cinématographique de l’année. Le stakhanoviste le plus éclectique du cinéma français promet une belle histoire de passion dévorante et un (auto) portrait de cinéaste, à travers une relecture des « Larmes amères de Petra von Kant », œuvre de l’un de ses modèles, le cinéaste allemand Rainer Werner Fassbinder, décédé il y a quarante ans.
La présence au générique de ce « Petra von Kant » de l’actrice française Isabelle Adjani apporte évidemment une modeste touche de glamour à un début de festival qui risque d’en manquer, le film compte pourtant l’inoubliable . En effet, les « grosses » productions américaines et leurs cortèges de stars feront largement défaut dans la capitale allemande où le nombre de contaminations liées au variant Omicron est au plus haut du pays. Cette crise qui n’en finit plus de ne pas finir continue de nourrir un certain désenchantement culturel.
La Berlinale 2022, c’est une promotion de 18 cinéastes dont sept réalisatrices, avec une présence particulièrement marquée du cinéma française. C’est encore 18 films en compétition issus de 15 pays. Parmi eux se trouve le film qui succédera à l’Ours d’Or 2021, décerné alors au Roumain Radu Jude pour son film « Bad Luck Banging or Loony Porn ».
Isabelle Adjani, à l’affiche dans le film d’ouverture de François Ozon devrait être présente à Berlin.
Parmi les films en compétition, on retrouve por la première fois en compétition, « Avec amour et acharnement » de Claire Denis, coécrit avec l’autrice Christine Angot, et emmené par Juliette Binoche et Vincent Lindon, « Les passagers de la nuit » de Mikhaël Hers avec Emmanuel Béart, Charlotte Gainsbourg, « Quito Rayon-Richter » et Noée Abita, le drame sur l’avortement Call Jane de Phyllis Nagy avec Elizabeth Banks, Sigourney Weaver et Kate Mara, « Rimini » d’Ulrich Seidl ou encore « The Novelist’s Film », le dernier long-métrage de Hong Sangsoo. Mais aussi le premier long-métrage portant sur les attentats du 13 novembre à Paris, centré sur un récit de survivant du Bataclan, « Un año, una noche » signé de l’Espagnol Isaki Lacuesta, avec l’Argentin Nahuel Perez Biscayart et la Française Noémie Merlant.
La Berlinale retrouve aussi en compétition des personnalités connues, parfois déjà primées, à l’instar du vétéran italien Paolo Taviani, 90 ans, avec « Leonora Addio », son premier film depuis la mort de son frère et acolyte de toujours, Vittorio. Ils avaient ensemble remporté l’Ours d’Or il y a dix ans.
La touche belge à cette compétition sera quant à elle assurée par Ursula Meier (photo ci-dessous) qui viendra défendre « La Ligne », coproduit par la société Les Films du Fleuve des non moins célèbres frères Dardenne et soutenu par le Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Soit un drame belgo-franco-suisse emmené par Stéphanie Blanchoud, Eli Spagnolo, Dali Benssalah, India Hair et Valeria Bruni Tedeschi.
En dehors de la compétition officielle, la Berlinale attend le sulfureux roi du « Giallo » italien Dario Argento pour un nouveau film « Occhiali Neri », où il dirige une nouvelle fois sa fille Asia, ou la dernière comédie absurde du Français Quentin Dupieux, « Incroyable mais vrai ».
A noter encore qu’un Ours d’Or d’honneur ( cela n’a pas de prix) sera également remis à l’actrice française Isabelle Huppert pendant ce festival, histoire de récompenser la belle pour l’ensemble de sa carrière.
Ces festivités ne feront pas oublier la situation sanitaire très précaire en Allemagne. Masques, tests quotidiens et jauges ont été mis en place et les organisateurs ont dû se résoudre à raboter la compétition, qui se tient sur six jours contre une dizaine habituellement. Au total, le nombre de films projetés à Berlin est en recul de 20 à 25%.
Créé en 1951, la Berlinale est l’un des trois grands festivals de cinéma international au monde (avec Cannes et Venise) mais aussi un important marché du film. Des rétrospectives et des sections parallèles complètent la manifestation, portée par la compétition internationale de longs métrages. Le meilleur film de la compétition internationale est récompensé par l’Ours d’or (Goldener Berliner Bär) tandis que l’Ours d’argent outre le Grand prix du jury est attribué pour les prestations de meilleure réalisation, meilleure interprétation pour un acteur et une actrice et même meilleure interprétation non genrée.
Depuis la première édition, la récompense suprême est l’Ours d’or, créé et sculpté par Renée Sintenis dès le départ. L’ours est le symbole de la ville de Berlin, on en trouve à tous les coins de rues décorés ou habillés de mille manières. Logiquement, le Festival international du film de Berlin récompense par le biais d’Ours sculpté.
Pour les plus curieux, une hypothèse factuelle, comme un légende, raconte que l’ours était chassé dans les forêts du territoire proche de domaines qui dessinèrent la ville Berlin. C’est ainsi que l’animal si peu urbain devint au fil du temps l’emblème de la ville, tel un symbole, un rappel historique remontant à l’époque où l’homme du coin et la bête féroce cohabitaient en se courant après.
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