Le Comité de concertation se rassemble une nouvelle fois ce vendredi autour de la gestion de la pandémie. L’enseignement ne sera pas oublié. On parle essentiellement du port du masque à l’école. La ministre francophone de l’Education, Caroline Désir (PS) et le ministre-président de la Fédération Wallonie Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR) demanderont sa suppression en primaire. Le ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) s’est exprimé dans le même sens.
Depuis le 6 décembre 2021, le port du masque pour les enfants est obligatoire en Belgique à partir de l’âge de 6 ans. La mesure suscite la contestation de nombreux parents. Des médecins, des infirmières et psychologues prennent aussi la parole par voie de presse dans diverses cartes blanches pour dénoncer les effets néfastes de ces décisions officiellement étiquetés « sans gravité », au mépris du principe élémentaire de précaution. Une pétition en ligne « Non au port du masque à partir de 6 ans. Protégeons-les en interdisant la muselière sur leur bouche » récolte des milliers de signatures.
Interrogé cette semaine en commission de la Santé de la Chambre sur la mesure prise, le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (PS) a déclaré : « on a exagéré les problèmes liés au port du masque par les enfants. Il n’y a aucune base scientifique valable pour s’y opposer ».
Et pourtant, des preuves existent, bien au contraire. Selon une vaste étude américaine (Impact of the COVID-19 Pandemic on Early Child Cognitive Development: Initial Findings in a Longitudinal Observational Study of Child Health), publiée en août 2021, les politiques de confinement et le port de masques imposés de par le monde vont créer une génération d’enfants présentant une diminution des aptitudes cognitives et des troubles neurodéveloppementaux (TND), soit des troubles neurologiques au niveau des mécanismes de la communication et des interactions sociales.
Ce qu’il faudrait plutôt savoir, c’est la proportion des personnes testées positives au Covid-19 qui développent réellement des symptômes invalidants.
Selon une autre étude américaine publiée le 20 décembre dernier et basée sur les données des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), « les consultations liées à la santé mentale en 2020, soit au moment des premières restrictions, ont augmenté par rapport à 2019 de 24% chez les enfants de 5 à 11 ans et de 31% chez les enfants de 12 à 17 ans. De manière générale, de par la peur et l’anxiété à laquelle ils sont soumis, 8 enfants sur 10 présentent soit une dégradation de leur comportement, soit des symptômes de perturbation d’ordre psychologiques, soit une augmentation de leurs sentiments négatifs ».
De même, dès le 5 juin 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé a émis plusieurs recommandations sur le port du masque chez l’enfant dans le contexte de la pandémie. « Avant l’âge de 12 ans, les risques d’auto-contaminations sont accrus dû au fait de manipuler un masque facial puis de se toucher les yeux avec des mains contaminées. En outre, si un masque est sale et non remplacé à l’école, cela favorise la prolifération de micro-organismes. Le port du masque donne enfin une fausse impression de sécurité pouvant conduire à un respect moins scrupuleux par l’enfant des mesures préventives comme la distanciation physique et l’hygiène des mains ».
L’OMS précise, en outre, que « l’élaboration de politiques par les autorités nationales doit être guidée par l’intérêt supérieur de l’enfant, de sa santé et de son bien-être ».
Force est de constater que les choix politiques nous éloignent de la réalité médicale. Il faut cesser de confondre contagiosité et dangerosité. Selon une troisième étude américaine parue le 7 décembre 2021 (In vivo kinetics of SARS-CoV-2 infection and its relationship with a person’s infectiousness), « il n’existe pas de relation arithmétique absolue reliant un taux de contagiosité et un taux de pathogénicité. Une maladie très transmissible n’est donc pas forcément très pathogène. Le caractère dangereux d’un agent infectieux dépend de ses caractéristiques propres et du milieu où il va se nicher et éventuellement se répandre et donc de la capacité de l’hôte à cohabiter avec lui. Ainsi, les personnes les plus vulnérables au SARS-Cov-2 sont celles dont le système immunitaire est suffisamment affaibli pour qu’il ne puisse pas garder sous contrôle un agent infectieux qui pourra causer une grave maladie, alors que le même germe sera parfaitement bénin pour un autre individu ».
Ne serait-il pas temps que nos dirigeants s’excusent (…)
On peut s’accorder sur le fait que les prévisions annoncées en décembre 2021 sur un tsunami de contaminations par le variant Omicron début 2022 se sont avérées justes. Mais, ce qu’il faudrait plutôt savoir, c’est la proportion des personnes testées positives au Covid-19 qui développent réellement des symptômes invalidants.
Deux longues années déjà que nous subissons le Covid-19, avec un choix affirmé de communication politique qui focalise l’attention exclusivement sur des chiffres.
Ne serait-il pas temps que nos dirigeants s’excusent d’avoir fait des populations des victimes de négligences médicales de par les options prises ?
Ne serait-il pas temps qu’ils demandent pardon pour cette gestion sanitaire et cette couverture médiatique qui, comme un poison, alimente la peur d’un virus mortel pour la société ?
Nos enfants sont présentés comme des vecteurs de la pandémie et mis sous cloche. Quand un Etat retire ses droits à un enfants, il doit démontrer qu’il le protège contre un danger concret et imminent. Cette preuve n’a jamais été apportée. Et les scientifiques qui veulent contredire ces positions ne sont jamais invités à la table des experts. C’est ici qu’il conviendrait de changer enfin de stratégie. Cela permettra d’apporter un éclairage autre quant à la réalité biologique sous-jacente afin de concentrer les efforts sanitaires exclusivement sur les personnes les plus vulnérables.
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