Société
Quatre décennies de dictature misogyne en Iran : une tactique pour contrôler les femmes
Ce samedi 5 mars 2022, à l'aube de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, une conférence internationale en solidarité avec la résistance des femmes iraniennes s’est tenue à Berlin. Chaque année, cette journée est entachée par la violence entretenue envers des dizaines de femmes détenues arbitrairement en Iran, dont certaines dans le couloir de la mort alors que le Parlement européen a récemment fermement condamné le recours à la peine de mort en Iran. Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI), qui fédère une faction de l'opposition iranienne à l'étranger contre la République islamique d'Iran, s’est exprimée par vidéoconférence, depuis Ashraf 3, en Albanie. Après avoir appelé à une politique ferme contre le gouvernement, elle a exprimé tout son soutien aux femmes ukrainiennes.
Une journée des insurgées pour la liberté et l’égalité
Lors de cette conférence organisée par le CNRI, Maryam Radjavi a d’abord tenu à rappeler que « résister, c'est donner une crédibilité à l'existence d'un peuple. C'est le seul pont à partir duquel on peut accéder à un monde fondé sur la fraternité, la sororité, la liberté et l'égalité ». Parlant de la lutte audacieuse des femmes iraniennes et de leur rôle actif dans les récents soulèvements, elle a précisé : « au cours de l'année écoulée, les femmes ont été à l’avant-garde de tous les mouvements de protestation, des soulèvements du Khouzistan, d’Ispahan et des protestations des enseignants, des agriculteurs et des infirmières ».
Et de poursuivre : « C’est là le véritable visage de la femme iranienne. Son cri n’est pas un cri d’impuissance et de désespoir, mais de rébellion pour briser la situation de captivité d’aujourd’hui, un cri pour construire un avenir qui peut et doit être atteint. C’est une voix qui a traversé les salles de torture, les champs de bataille, les couloirs et les salles de pendaisons du massacre de 1988. C’est une voix qui a rendu très puissante la lutte vieille de 150 ans des femmes iraniennes contre la tyrannie et la misogynie », a-t-elle souligné.
Vous voulez lire la suite de cet article ?
Cet article premium
est réservé à nos abonnés.
Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous
Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.
Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106
Recent Posts
Le groupe d’ingénierie multisectoriel a annoncé ce lundi matin, 15 décembre 2025, que le Français…
Deux hommes vêtus de noir ont ouvert le feu, dimanche 14 décembre 2025, en fin…
Entre 15 et 20% des adultes en Belgique francophone, présenteraient, aujourd’hui encore, un faible niveau…
Techlink, la fédération des métiers techniques du bâtiment, rappelle que le secteur CVC (pour Chauffage,…
LIEGE. Alors que l’enseignement secondaire traverse une crise de sens, une initiative liégeoise prouve qu’un…
Ce 11 décembre 2025, Amnesty International a publié un rapport détaillé sur les crimes de…