Intentions de vote, sûreté du choix et pronostics : où en sont les 12 candidats à la Présidentielle 2022 ?
Il ne reste que trois semaines de campagne avant le premier tour de l’élection présidentielle pour tenter de faire bouger les lignes et renverser une situation qui semble figée depuis l’invasion de l’Ukraine. À 20 jours du premier tour, le duel Macron-Le Pen se dessine encore un peu plus, mais le trio Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour, Valérie Pécresse veut s’inviter dans le match. Ils sont douze sur la ligne de départ. Il ne restera plus que deux candidats après le premier tour fixé au 10 avril prochain. Le vainqueur sera désigné à l’issue du second tour, le 24 avril. Voici où ils en sont dans la course à une élection dont l’intérêt peine à décoller. La Présidentielle est face au risque d’une abstention record.
De nombreux candidats ont déjà fait entendre leur voix dans le passé. Certains à deux reprises. Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud ont ainsi été candidats aux élections de 2012 et 2017. D’autres sont, au contraire, complètement novices. Valérie Pécresse, Éric Zemmour, Fabien Roussel et Yannick Jadot (qui avait retiré sa candidature en 2017 au profit de Benoît Hamon) présentent leur candidature pour la première fois. Emmanuel Macron, lui, va tenter de décrocher un second mandat.
Les intentions de vote au 20 mars 2022
Désormais bien en campagne, doté d’un programme qu’il a longuement présenté à la presse, le président-candidat est dans une position idéale. Donné à 30,6% d’intentions de vote en moyenne, le chef de l’État est 6,6 points au-dessus de son score de premier tour en 2017. Sa rivale d’extrême droite, à 19,5%, est pour sa part en deçà de son résultat d’il y a cinq ans (21,3%).
Cinq ans après le second tour qui a opposé Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’histoire pourrait se répéter pour la prochaine élection présidentielle. D’aucun estime dès lors que la campagne présidentielle est finie avant même d’avoir commencé. Sans perspectives de rebondissements, le risque d’une abstention historique au premier tour pèse sur le scrutin. Moins de 70 % des Français se disent certains d’aller voter. Selon de nombreux observateurs, pour inverser la tendance, la campagne, avec ses débats et ses confrontations, doit jouer son rôle dans la dernière ligne droite.

La sûreté du choix
À ce jour, entre 66 et 70% des Français interrogés sont sûrs qu’ils iront voter au premier tour. Et sur ceux qui sont certains d’aller voter, 64% ont fait leur choix et il sera définitif, alors que 36% estiment que leur vote peut encore changer.
Les électeurs de Marine Le Pen sont ceux qui sont les plus sûrs de leur choix : 80% affirment que leur intention de vote est définitive. Ils sont 77% pour Éric Zemmour et 74% pour le candidat-président Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon affiche, pour sa part, un taux de 69%. Chez les électeurs de Valérie Pécresse, 52% estiment pouvoir encore changer d’avis. C’est encore plus prononcé pour Yannick Jadot (63%).

Copyright : Baromètre réalisé pour franceinfo qui s’appuie sur la méthodologie du « rolling poll »
Macron grand favori
Au deuxième tour, Emmanuel Macron continue de devancer Marine Le Pen, avec 58 % des intentions de vote. Ce rapport de force évolue peu depuis 10 jours. En termes de dynamique de campagne, Emmanuel Macron devance toujours largement ses concurrents. Pour 42 % des Français, c’est le Président sortant qui a marqué le plus de points au cours de la semaine passée contre 14 % pour Jean-Luc Mélenchon et 13 % pour Marine Le Pen.
Le pronostic et le souhait de victoire sont relativement stables. Emmanuel Macron continue de dominer ces indicateurs. 61 % des Français le donnent vainqueur et 28 % souhaitent le voir gagner l’élection. Sa principale concurrente, Marine Le Pen, ne se hausse qu’à 11 % des pronostics et 16 % des souhaits.
Le pouvoir d’achat reste prioritaire
Semaine après semaine, la hiérarchie des enjeux pour la campagne se confirme. Le pouvoir d’achat reste l’enjeu le plus cité par les Français : il comptera dans le vote de 63 % d’entre eux, soit une hausse de 4 points en une semaine. La question de la protection sociale connaît une hausse de 3 points (48 %), alors que la question du recul de l’âge de la retraite a été abordée par le candidat Emmanuel Macron. La guerre en Ukraine est citée par 28 % des Français, en retrait de 4 points depuis la semaine précédente.

L’enjeu du pouvoir d’achat est particulièrement cité par les électeurs de Fabien Roussel (77 %) et de Marine Le Pen (74 %) comme déterminant dans leur choix. S’il est également l’enjeu le plus cité des potentiels électeurs d’Emmanuel Macron, la question du conflit russo-ukrainien est citée par 44 % d’entre eux.
