Des rassemblements spontanés hier soir en Corse, dès l’annonce du décès d’Yvan Colonna
Journaliste / Secrétaire de rédaction
Quelques dizaines de personnes rassemblées notamment à Ajaccio et Bastia, pour rendre hommage au militant indépendantiste, condamné à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac. Il y a 3 semaines, Yvan Colonna était roué de coup par un co-détenu à la prison d’Arles. Une agression qui avait entrainé une vague de manifestations tendues en Corse. Plongé depuis dans le coma, dans un état grave, il a donc succombé à ses blessures hier soir à l’hôpital nord de Marseille. La mort du plus célèbre indépendantiste Corse…
Né à Ajaccio le 7 avril 1960, Yvan Colona passe toute son enfance sur l’île. 15 ans plus tard il rejoint la métropole et s’installe avec sa famille à Nice, où il entame des études pour devenir professeur de sport. Après avoir effectué son service militaire, il revient sur l’ile en 1981. Il devient alors éleveur de chèvre et se lance, au début des années 90, dans les mouvements nationalistes corse.
C’est au cours de l’attaque à l’explosif de la gendarmerie de Pietrosella en 1997 que Colona et son équipe dérobe l’arme qui servira à assassiner le préfet Erignac, un an plus tard.
Après 4 ans de Cavale, l’indépendantiste corse est arrêté et placé en détention à la prison de la santé à Paris. Il sera condamné à la perpétuité au cours de 3 procès. Transféré en 2013 à la prison d’Arles, Yvan Colona ne sera jamais retourné sur son ile depuis son arrestation.
Depuis l’annonce de sa mort, les réactions se multiplient
La famille d’Yvan Colona d’abord, qui a confirmé son décès. Elle demande que son deuil soit respecté et précise qu’elle ne fera aucun commentaire.
Réactions politique ensuite avec Valérie Pécresse, candidate les républicains à la présidentielle, qui a déploré un drame et appelle les Corses au calme et à la retenue. Elle accuse par ailleurs Emmanuel Macron d’avoir joué la montre dans le dossier des prisonniers corse.
A gauche, le député France Insoumise Eric Coquerel dénonce une tragédie, signe d’un échec de la justice qui n’a pas su protéger le détenu. Même son de cloche du côté du député corse Michel Castellani, qui réclame que toute la lumière soit faite.