A Gand, le GUM porte son regard sous la ceinture

GAND. C’est avec la complicité de scientifiques et d’artistes que le tout nouveau Musée de l’Université de Gand (GUM) situé en plein cœur du Jardin botanique, à deux pas du MSK Gent et du S.M.A.K. et dans ce qui sera demain le Museumplein gantois, vous invite à découvrir tout au long de cette année, une exposition surprenante à plus d’un titre intitulée « Phallus. Norme & Forme ».  Le pénis régente-t-il la reproduction ? Les sextoys sont-ils le fruit de recherches scientifiques ? Est-ce le phallus qui fait l’homme, ou pas du tout ? Tout, tout, tout, vous saurez tout en poussant la porte de cette exposition d’un genre nouveau. 

Dans « Phallus. Norme & Forme », scientifiques et artistes s’intéressent à ce qui se passe sous la ceinture. Dans le cadre de cette exposition, le GUM, nouveau « Forum des sciences, du doute et de l’art », invite sciences et art à nouer un dialogue. De nombreux artistes y seront ainsi représentés, aux côtés d’une foule de chercheurs et chercheuses belges et venus de l’étranger comme Piet Hoebeke, Guy T’Sjoen, Joz Motmans, Alexis Dewaele, Marieke Dewitte, Patricia Brennan, Nicole Prause, Helen O’Connell et Jasmine Abdulcadir.

Une expo et une collection qui invite à la réflexion

Le pénis est omniprésent. Sa forme se retrouve partout où il y a des êtres humains : dans les peintures rupestres des grottes préhistoriques comme dans les œuvres d’art sur portes de toilettes ou sur les réseaux sociaux. La recherche scientifique fait elle aussi la part belle au membre viril. Le sexe féminin est quant à lui souvent relégué à un rôle de second plan. À juste titre ? Ou bien les chercheurs laissent-ils (in)consciemment les normes sociales s’immiscer dans la science ?

Cette exposition qui peut choquer les âmes puritaines ou simplement non intéressées par la chose permet de découvrir et d’apprécier ou non les œuvres de Berlinde de Bruyckere (BE), Murielle Scherre (BE) Maria Fernanda Cardoso (COL/AUS), David Hockney (UK), Grayson Perry (UK), Man Ray (USA) et Jean Tinguely (CH). L’artiste visuelle Sofie Muller, basée à Gand, conçoit de nouvelles œuvres pour les serres du Jardin botanique.

En marge de l’exposition, le GUM inaugure également un vaste programme public de conférences, salons, ateliers et bien plus encore. Et ce, en collaboration avec de nombreuses autres organisations, telles que çavaria, Sensoa, Wel Jong et Transgender Infopunt.

Nouveau centre muséal de la ville estudiantine

Au cœur de la future Museumplein, le GUM, Gents Universiteitsmuseum, et le Jardin botanique de Gand sont réunis dans un lieu unique, à proximité de la gare de Gent-Sint-Pieters et du Citadelpark. Le GUM entend se dédier à la science, à la recherche et à la pensée critique amène les visiteurs à découvrir que la science est le fruit d’erreurs, de doutes et de l’imagination.

Le nouveau musée fusionne l’ADN de Gand, ville de culture et de savoir, avec celui de l’Université de Gand, une communauté critique et créative d’étudiants, de collaborateurs et de scientifiques. Dans ce nouveau musée des sciences, le visiteur découvre  aussi une collection précieuse et exceptionnelle qui recouvre plusieurs disciplines, de la biologie à l’archéologie en passant par la psychologie et la médecine. Une collection qui repose sur l’histoire de la science, mais aussi sur la recherche contemporaine, dans une perspective d’avenir. Dans les expositions et le programme, le GUM analysera également le pont entre science et art.

Une trace pour l’avenir

L’Université de Gand possède un patrimoine scientifique précieux et étendu (plus de 400 000 objets), issu de toutes les disciplines scientifiques possibles. Ces collections se sont accumulées au cours des 200 ans d’histoire de l’université et continuent de croître grâce à la recherche scientifique contemporaine. Le GUM est responsable de la gestion de ces collections. Il est chargé de les répertorier de manière adéquate, de les présenter au public et de les conserver durablement pour les futures générations de chercheurs, d’étudiants et de visiteurs.