INVASION RUSSE EN UKRAINE

Ukraine : le boucher de Boutcha identifié ?

Le lieutenant-colonel russe Azatbek Omurbekov, considéré comme le boucher de Boutcha en Ukraine.

Le boucher de Boutcha, c’est le surnom du présumé lieutenant-colonel russe à la tête de l’unité basée dans la ville ukrainienne au moment des exactions découvertes la semaine passée. Hormis en Russie, le visage du lieutenant-colonel russe, Azatbek Omurbekov, tourne sur tous les médias du monde entier. Ce sont des militants ukrainiens d’InformNapalm qui auraient retrouvé sa trace. 

Cette ville située au Nord-est de Kiev est désormais tristement célèbre. Après le retrait de la région de Kiev des troupes militaires russes, des images insoutenables sont parvenues au monde entier. Des cadavres jalonnent la rue, des fosses communes sont découvertes, etc. Les habitants témoignent des atrocités commises par les forces russes. La communauté internationale est sous le choc.

Tandis que les Etats unis prennent de nouvelles sanctions ayant pour but de « détruire l’économie russe », le Parlement européen vient tout juste de voter une résolution exigeant une interdiction immédiate des importations de gaz et pétrole russes.

Les enquêtes sur le terrain se multiplient avec pour objectif de trainer les présumés criminels de guerre devant la Cour Pénale internationale.

Mais le monde a changé. Et au 21ème siècle, époque des nouvelles technologies, les citoyens peuvent aussi agir.

Un visage et un nom qui font le tour du monde

Le visage du lieutenant-colonel russe Azatbek Omurbekov tourne sur tous les médias du monde entier, hormis en Russie.

Et pour cause : Il semblerait que ce militaire de 40 ans ait été à la tête de la 64e brigade de fusiliers motorisés de l’armée de terre russe, basée à Kniazé-Volkonskoïé (près de la frontière chinoise). Cette brigade était justement présente à Boutcha au moment des exactions.

Ce sont des militants ukrainiens d’InformNapalm qui auraient retrouvé sa trace.

Selon le ministère russe de la défense, il était bien présent à Boutcha et aurait quitté la ville le 30 mars. D’après un échange internet, il semblerait qu’il soit rapidement redéployé sur le front.

Une Justice à deux vitesses ?

Alors que plusieurs pays occidentaux ont annoncé ouvrir des enquêtes pour crimes de guerre, que la Cour pénale internationale s’est saisie du dossier et que Joe Biden n’hésite plus à qualifier Vladimir Poutine de Criminel de guerre, il semble que les Ukrainiens ne désirent pas attendre.

Ces activistes enquêtent sans relâche sur les différents crimes de guerre présumés avec pour but de traquer leurs responsables. Une chasse à l’homme pourrait bien s’ouvrir.

Ces nouvelles technologies pourraient bien faciliter le travail de la justice mais elle génère aussi un risque majeur de vendetta sans plus aucune garantie judiciaire.

Eugénie Cortus