ENTREPRISES

Akkanto, l’agence belge de conseil en communication, ouvre un premier bureau à Paris

Julien Radart, le nouvel administrateur délégué d'Akkanto. Crédit Akkanto

Le cabinet de conseil en communication, Akkanto, ouvre son premier bureau à Paris. L’occasion de discuter avec Julien Radart, le nouvel administrateur délégué de l’agence et spécialiste de la communication de crise, sur l’avenir d’Akkanto. Il expose aussi son avis sur les différentes crises que nous avons traversées.

Akkanto, cabinet de conseil en communication indépendant ouvre un nouveau bureau à Paris. L’agence est spécialisée dan la gestion de la réputation, la communication d’entreprise interne et externe, la communication de crise, les relations avec les médias …. Avec cette nouvelle antenne, elle augmente jusqu’à 35 son nombre de collaborateurs et s’ouvre de nouvelles perspectives vers l’avenir. Une nouvelle ouverture que Julien Radart, administrateur délégué d’Akkanto, nous décrit : « C’est surtout au fil des rencontres humaines que ça s’est construit. Ça fait déjà quelques années que nous avons eu l’occasion de travailler avec Florent, Martine et Guillaume, nos principaux associés en France. On avait travaillé sur des dossiers communs pendant de nombreuses années pas de façon très intense, mais on avait ce sentiment qu’on était proche au niveau de la vision de la communication et au niveau de nos valeurs. »

Akkanto France est dirigée par Florent Chapel, épaulé par Martine Cros et Guillaume Albert. « Ce sont eux qui sont venus frapper à notre porte en disant : « Voilà, on aimerait bien créer notre agence à Paris et on aime bien la marque Akkanto » Et nous, on a vu ça comme une opportunité de partager ce projet avec eux », poursuit Julien Radart. L’équipe française mise sur les relations de confiance qu’elle a établies, pendant de nombreuses années, avec des clients de différents secteurs (agroalimentaire, santé, environnement, etc.) pour se faire une place à Paris. La biotech américaine Seagen, Autisme Info Service, Eurordis et le Syndicat des spécialistes en orthodontie (SFSO) figurent parmi les premiers clients d’Akkanto France.

Un bureau français pour une présidence européenne française

Il précise que l’objectif n’est pas d’envoyer des consultants belges en France, mais plutôt d’organiser un échange de méthodologie et de savoir-faire qui enrichiront les deux antennes de l’agence. Avec plus de 25 ans d’expérience, il ne faut pas sous-estimer les méthodes déjà développées au sein d’Akkanto. Les équipes de Paris seront bien accompagnées. « Ce qui est intéressant avec une agence de communication basée en France, c’est d’avoir justement ce lien direct avec Bruxelles, capitale européenne. Cela fait sens aussi, étant donné la présidence française de l’Union européenne qui vient de débuter », argumente-t-il, « On remarque aussi qu’il y a de plus en plus de demandes pour des projets pan-européens. Cette proximité linguistique et culturelle avec nos collègues français va nous permettre de mettre en place des projets communs dans les années à venir. »

Ce qui est intéressant avec une agence de communication basée en France, c’est d’avoir justement ce lien direct avec Bruxelles, capitale européenne.

Deux années chamboulées pour la communication

Cette ouverture fait suite à deux années plutôt chamboulées pour les entreprises. « Une partie de notre métier, c’est de rencontrer et de faire se rencontrer des gens, d’organiser des formations, de faire des exercices de crise, etc. 2020 et 2021 ont été des années particulières qui nous ont forcés à réinventer notre métier. L’année passée, nous avons cependant réussi à maintenir notre niveau. Cette année, on remarque surtout la reprise économique. La communication a de nouveau du vent dans les voiles et ça avance », explique-t-il.

 « Dans les jeunes entreprises, je trouve qu’on sous-estime souvent l’importance de la réputation. Pour une start-up, le plus important est de se structurer et d’arriver à trouver sa base de clientèle. Mais il ne faut pas oublier de bien définir les objectifs de l’entreprise. Je ne connais aucune entreprise qui communique pour le plaisir de communiquer. La communication n’est pas un but en soi. Une fois les objectifs stratégiques définis, on détermine comment les atteindre avec la communication comme soutien », conseille-t-il aux jeunes entreprises.

La communication lors des crises actuelles

Il partage également un peu de son expertise dans le domaine de la gestion de crise : « Dans la pandémie et la crise ukrainienne, ce sont toutes les entreprises qui ont été touchées d’un seul coup. C’est très différent d’un accident industriel ou d’une crise réputationnelle qui ne touche qu’une seule d’entre elles. Avec cette crise géopolitique, ce qui est surtout important pour elles, c’est de privilégier la communication interne vers les collaborateurs, mais aussi vers les clients. Il est important que les entreprises expliquent les conséquences éventuelles de la situation actuelle », conclut Julien Radart.

Maxime KLASSEN