Balancer entre « la peste ou le choléra » est la version lettrée du « ni-ni » symbolisant l’image d’un choix hautement cornélien. Si l’origine de l’expression demeure nébuleuse, ses résonances se font, ces dernières semaines, plus politiques entre deux projets et deux visions du monde que tout oppose. Au lendemain du 1er tour de l’élection présidentielle, des électeurs ont déclaré ne pas vouloir choisir entre Emmanuel Macron (« ni bourgeois ») et Marine Le Pen (« ni fachos »). Sans compter ceux qui évoquent une abstention dans une élection « déjà jouée d’avance » au second tour. S’endormir au chant de cette sirène, c’est au contraire ouvrir la porte de l’Elysée à la candidate du Rassemblement National (RN) qui, sous l’apparence d’un vernis lissé, n’a pas changé.
Il est vrai qu’attendue sur les thématiques habituelles de l’extrême droite, telles que la priorité nationale, l’immigration et la submersion migratoire, l’insécurité ou la pratique de l’islam, Marine Le Pen a tactiquement appliqué la stratégie de la contre-programmation en remisant stratégiquement ces thèmes à l’arrière-plan. Son atout charme ? Face à la candidature d’Éric Zemmour, qui a multiplié les sorties ouvertement xénophobes, elle a offert une image « miraculeusement » assagie en comparaison de l’ancien polémiste. Une prouesse au regard de l’incroyable brutalité de son projet. Et pour cause.
Attendue sur les thématiques habituelles de l’extrême droite, telles que la priorité nationale, l’immigration et la submersion migratoire, l’insécurité ou la pratique de l’islam, Marine Le Pen a tactiquement appliqué la stratégie de la contre-programmation en remisant stratégiquement ces thèmes à l’arrière-plan.
Derrière sa « dédiabolisation », Marine Le Pen représente toujours le monde de la droite de la droite française. L’extrême hante cette campagne électorale de tous les dangers. Le programme présidentiel de la candidate RN, centré sur le rejet de l’autre et le repli sur soi, foule aux pieds les droits les plus fondamentaux. Que serait son quinquennat ?: une entreprise de destruction systématique des libertés, profondément autoritaire, raciste et homophobe, qui mettrait la France au ban des démocraties européennes. Et le souvenir ravivé nous renvoie au constat que le terrain est préparé de longue date dans sa famille politique. Depuis des années, un long travail de sape a été fait sur le « droit-de-l’hommisme », un néologisme à connotation péjorative illustrant déjà dès 1997 pour Jean-Marie Le Pen, l’entrave à la souveraineté nationale. Difficile donc de souscrire à ce tableau.
En ce dimanche 24 avril, même sans être « pro-Macron », être contre l’extrême droite doit être appréhendé comme un vote responsable.
Or, lors d’un scrutin, rien n’est jouée et tout est possible. Selon une enquête du Cevipof, le Centre de recherches politiques de la prestigieuse école de Sciences Po à Paris, 38% des électeurs de Marine Le Pen lui donnent leur voix pour barrer la route à Emmanuel Macron. Quant aux potentiels abstentionnistes qui entendent renvoyer dos à dos les deux finalistes, plus l’abstention sera forte et plus l’écart des intentions de vote sera amené à se réduire, augmentant de facto les chances de voir s’imposer l’extrême droite.
En ce dimanche 24 avril, même sans être « pro-Macron », être contre l’extrême droite doit être appréhendé comme un vote responsable. En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit. Cela éloignera le spectre que la France ne rejoigne le club très fermé de la dictature des colonels et de la Russie. Voter contre Marine Le Pen, c’est conjurer l’effroi.
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