Les participants belges sont au nombre de 102 sur un total de 4.551 amoureux du sport extrême à défier la mythique course militaire internationale connue sous le nom de la Patrouille des Glaciers. Le tracé relie Zermatt à Verbier dans le Valais suisse. A 24 ans, le Bruxellois Maximilien Drion figure parmi les outsiders de cette course internationale de ski-alpinisme organisée tous les deux ans par l’armée suisse. Désormais dans le top mondial de cette discipline, il devrait viser une médaille aux prochains Jeux Olympiques.
Le jeune champion belge aurait dû s’élancer dans la nuit de vendredi à samedi, à 2h30, si la météo ne se dégrade pas trop. Mais ce vendredi matin, les organisateurs ont annoncé le report de 24 heures du début de la Patrouille des Glaciers, cette course militaire mythique. Au menu : 57,5 km égrenés par une folle dénivellation de +4.386 m et -4.519 m, avec un passage à 3.800 m ! Record : moins de 6 heures… « C’est un parcours historique parmi les grands sommets, avec des passages sur glaciers où il faut parfois s’encorder » s’enthousiasme Maximilien Drion. « La course se déroule par équipe de trois en grande partie durant la nuit avec des risques de froid, de vent, de neige ». Il y a cette année 1.517 patrouilles au départ, soit 4.551 participants encadrés par 1.600 membres de l’armée suisse.
Parmi les outsiders au sein trio de choc
Pour Maxime Drion, c’est une première participation sur l’épreuve complète, entre les deux grandes stations. En 2018, il a remporté avec deux équipiers suisses la ‘petite’ Patrouille, entre Arolla et Verbier, qui propose un dénivelé de +2.200 m et -2.728 m sur 29,6 km. Cette fois, il s’aligne avec deux Français : François d’Haene, 4x vainqueur de l’Ultra Trail du Mont Blanc, et Gédéon Pochat, un des meilleurs mondiaux en ski-alpinisme. Le trio est coaché par Yannick Ecoeur.
Ce Suisse, lauréat de la Patrouille des Glaciers en 2010, est aussi l’entraineur de Maximilien Drion qui s’est hissé dans le gratin du ski-alpinisme. Le Bruxellois participe à la coupe du monde – avec une victoire à la clé cet hiver ! – de cette discipline montante qui sera d’ailleurs pour la première fois au programme des Jeux Olympiques à Milan en 2026.
Il faut avoir de l’endurance et avoir des bases suffisantes pour faire ses traces, choisir ses pentes, utiliser des crampons, assurer l’encordement, descendre hors-piste, etc.
Que de chemin parcouru depuis le déménagement familial en 2008 à Vercorin, à l’entrée du Val d’Anniviers, au cœur du Valais. « C’est à l’école que mon talent pour la course à pied a été détecté. Inscrit au club d’athlétisme de Sierre, je suis rapidement passé à la course de montagne et à son complément hivernal, le ski de randonnée ou ski-alpinisme ».
Maximilien Drion adore évoluer à l’extérieur en toute indépendance dans les grands espaces. Le ski de randonnée, qui nécessite la pose de peaux de phoque dans les montées, a attiré beaucoup de nouveaux adeptes pendant la pandémie, notamment en France quand les domaines skiables ont fermé. Beaucoup de stations des Alpes ont créé des parcours balisés et sécurisés. La discipline nécessite des qualités physiques et techniques. « Il faut avoir de l’endurance et avoir des bases suffisantes pour faire ses traces, choisir ses pentes, utiliser des crampons, assurer l’encordement, descendre hors-piste, etc. »
Sous contrat Adeps et les JO de 2026 dans le viseur
Maximilien Drion a débuté la compétition sous la houlette du Club alpin belge. Il a même participé au championnat du monde dans la catégorie cadets, alors que son père concourait en élite. Depuis quelques années, il est sur le circuit de la coupe du monde et prend part aux championnats d’Europe et du monde. « Mes résultats me confirment dans mon choix de faire du ski-alpinisme une grande partie de ma vie. Je suis désormais sous contrat Adeps ; je suis ainsi rémunéré pour la pratique de mon sport. Le top de ma carrière devrait intervenir à 28 ans ; je compte bien concourir pour une médaille lors des Jeux Olympiques dans 4 ans ».
Je suis désormais sous contrat Adeps ; je suis ainsi rémunéré pour la pratique de mon sport. Je compte bien concourir pour une médaille lors des Jeux Olympiques dans 4 ans.
Contrairement aux athlètes de pays alpins, Maximilien Drion ne bénéficie pas de la présence de son coach sur les compétitions. Il a noué un accord avec l’équipe suisse qui l’encadre sur le terrain : préparation du matériel, kiné, conseils, ravitaillements, hôtels, repas,… Bien qu’il ait aussi la nationalité helvète depuis 2016, le Bruxellois entend bien continuer à défendre les couleurs de la Belgique. Il habite d’ailleurs à nouveau en partie dans le plat pays, à Rixensart, quand il n’est pas à Vercorin ou en compétition.
La Patrouille des Glaciers marque la fin de la saison d’hiver. Place donc à présent aux compétitions de courses de montagne et de trails, comme celui d’Aywaille début juin, avec là aussi des objectifs ambitieux. Maximilien Drion a, par exemple, terminé 13e du championnat du monde en Patagonie.
Quelle que soit la saison, il sait qu’il doit décrocher des résultats pour espérer attirer de nouveaux sponsors et bénéficier ainsi d’un meilleur encadrement pour continuer à progresser. Et assouvir encore davantage sa passion.
Frédéric Van Vlodorp
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