Neuf mois après les terribles inondations de l’été dernier, le Château des Thermes fait peau neuve, et rouvre ses portes ce 30 avril. En cinq mois à peine et la mobilisation de plus de 70 ouvriers et artisans, le site hôtel et thermal proche de Liège a retrouvé son éclat et son image de marque grâce aussi à la ténacité de son propriétaire Gilbert Lodomez et le soutien de son équipe. Depuis juillet dernier, ce sont 200 000 litres de boue qui ont été pompées, pour des dégâts évalués à 10 millions d’euros. Le Château des Thermes, plus beau que jamais a sorti la tête de l’eau, il renait pour la seconde fois vingt ans après le début de son histoire.
Souvenons-nous. 14 juillet 2021, jour noir pour le sud du pays. Comme beaucoup d’autres villes, Chaudfontaine n’a pas été épargnée par les inondations. C’est à hauteur d’1,80 mètre que la Vesdre a inondé le site du Château des Thermes. Caves et rez-de-chaussée ont été dévastés.
« On a tout perdu, tout était vide, jusqu’aux petites cuillères, des chaises ont été retrouvées à Chênée, le piano a même été emporté en passant à travers les fenêtres ; l'eau est montée à une vitesse vertigineuse et quand on a eu lâché le barrage d'Eupen, c'est un véritable tsunami qui s'est abattu sur le château avec une vague inimaginable», commente le directeur Gilbert Lodomez.
2000 m² de nouveau plancher installés, 1000 m² de panneaux photovoltaïques sur les toits afin de couvrir 15% de la consommation énergétique
Le souvenir de la vague
Ces jours-là, l'hôtel et le château thermal rassemblent une soixantaine de clients et quarante membres de personnel. Les clients seront conduits dans les étages de l'hôtel, ravitaillés par ce que le personnel parviendra à sauver de justesse du rez-de chaussée avant de se contenter des mini-bars présents dans les chambres. La catastrophe naturelle ne fera aucun blessé mais des souvenirs dramatiques pour toujours.
Le souvenir de la vague, Gilbert Lodomez y tient fortement. C'est ainsi qu'il a confié à de jeunes artisans expérimentés le soin d'habiller les bar d'une sculpture boisée rappelant le mouvement stylisé de la vague du 15 juillet. Des stigmates de la catastrophe, le site en compte en quelques endroits. « En rénovant, on est même tombé sur des traces d'un ancien incendie remontant à plus de vingt ans. On a choisi de conserver ces quelques traces qui font désormais partie de l'histoire du Château des Thermes », explique-t-il.
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