Avec leurs promesses d’avenir et les inconnues, les cryptoactifs n’ont jamais fait autant parler d’eux. Dernier événement en date, il y a quelques jours, la cryptomonnaie Terra Luna a connu un effondrement spectaculaire à hauteur de 99,8% de sa valeur en moins de 24 heures. Gouffre énergétique, gros émetteur de CO2, la flambée des cryptos intensifie aussi le débat mondial autour de leur empreinte environnementale. Selon une nouvelle étude, les activités minières du Bitcoin ont généré 41 mégatonnes de dioxyde de carbone en 2021, soit 5 fois plus qu’en 2020. Question : l'univers du bitcoin est-il un désastre écologique en puissance ? On fait le point.
Un système virtuel, décentralisé et ouvert
Les cryptomonnaies ont été popularisées grâce au Bitcoin et à son créateur, Satoshi Nakamoto. Il en existe aujourd'hui plusieurs dizaines de milliers. Dans le contexte de la crise de 2008, l’avènement du bitcoin a instantanément séduit.
Produit et géré avec un logiciel libre, il est supposé donner le pouvoir monétaire à ses utilisateurs grâce à sa gestion par une technologie plutôt que par une puissance centralisée tel qu’un État et Banque centrale ou des banques commerciales. Sa promesse : dépasser le monopole banco-financier des paiements. Chacun contribue à partir de son ordinateur personnel à ce système décentralisé qui diminue les coûts des transactions pour ses utilisateurs.
Mais, les crypto-monnaies sont de plus en plus critiquées pour leur consommation excessive en énergie. Selon une nouvelle étude publiée par Coinshares, pionnier de l'investissement dans les actifs numériques, les activités minières du Bitcoin ont généré 41 mégatonnes de dioxyde de carbone en 2021, soit 5 mégatonnes de plus qu’en 2020. Globalement, cela représenterait 0,08% des émissions de dioxyde de carbone de la planète.
Un minage très polluant
Deux facteurs sont responsables de l’impact environnemental des cryptos : les transactions et la création constante de nouvelles monnaies virtuelles. Ces facteurs sont tous deux étroitement liés au minage, soit le procédé informatique par lequel les transactions Bitcoin sont sécurisées, et sa forte consommation en énergie.
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