EXPOSITION

Clichés inédits de Dora Maar chez Artcurial Bruxelles

NOHAN

BRUXELLES. Du 10 au 16 juin, la galerie Artcurial donne à voir des photographies inédites signée Dora Maar, la muse de Pablo Picasso. En preview des ventes à Paris des 27 et 28 juin, la galerie bruxelloise exposera une sélection d’une trentaine de photographies de l’artiste française Dora Maar. Pour la plupart inédites et intimes, elles retracent les années passées aux côtés de Pablo Picasso tout en révélant son goût prononcé pour le surréalisme et l’avant-garde mais aussi pour le portrait et les scènes de rue à caractère social.

Au-delà du maître

 « Si Dora Maar a partagé neuf ans de sa vie au côté de Picasso, elle a su de manière magistrale créer une œuvre personnelle en totale indépendance dans un médium, que n’a jamais abordé Picasso, la photographie. À ce titre Dora Maar apparaît comme l’une des photographes les plus originales de son temps, une véritable pionnière dans le milieu du XXe siècle », explique Bruno Jaubert, Directeur du département Impressionniste & Moderne Artcurial

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Pablo Picasso dans son fauteuil en rotin Mougins, 1937 © Dora Maar (Henriette Theodora Markovitch, dite) (1907-1997) © Artcurial

L’intégralité des photographies proposées provient de la succession de Dora Maar et conservée jusqu’alors ; elles sont exposées et présentées au public pour la toute première fois. Chaque lot est composé d’un négatif original, de son épreuve contact d’époque et de son tirage moderne au format 40 x 30, réalisé exceptionnellement pour cette vente.

À travers ses photographies, Dora Maar aborde des thèmes qui lui sont chers comme le surréalisme, les scènes de nus instantanées ou encore les natures mortes qu’elle utilise pour la réalisation de ses collages surréalistes.
Cette collection met également en lumière l’admiration qu’elle portait à Pablo Picasso à travers des portraits de l’artiste, pour la plupart méconnus du grand public.

 Le parcours d’une femme singulière

Née à Aris, en 1907, Henriette Theodora Markovitch, la jeune femme grandit à Buenos Aires. La fin des années folles marque son retour au sein de la capitale française pour y étudier l’art et la photographie. C’est au même moment qu’elle choisit le pseudonyme de Dora Maar. Elle fait ses armes à l’Union centrales des arts décoratifs, à l’École de Photographie, à l’Académie Julian et à l’école des Beaux- Arts.

Au sein de l’atelier d’André Lhote, elle se rapproche du mouvement surréaliste. Elle y rencontre Henri Cartier- Bresson, Emmanuel Sougez et Brassaï et devient une amie proche d’André Breton. Figure montante de l’avant- garde artistique, elle connaît un franc succès auprès de ses pairs surréalistes et participe à plusieurs expositions du mouvement.

Muse et maîtresse du peintre

Au milieu des années 30, au cœur de Saint-Germain- des-Prés à la brasserie des Deux Magots, Paul Éluard lui présente Pablo Picasso. En réalité, ils se sont déjà croisés sur le tournage du Crime de Monsieur Lange de Jean Renoir. Elle devient dès lors sa muse. Du début de la guerre civile espagnole à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ils se côtoient et influencent leur art respectif. Picasso n’aura de cesse de peindre celle qu’il surnomme La femme qui pleure.

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Son travail est exposé aux quatre coins du monde : Paris, New York, Barcelone, Chicago…En s’installant dans le Lubéron, elle se consacre davantage à la peinture, mais réserve ses productions à son cercle intime. 1997 marque la fin de la vie de celle qui aura parcouru et documenté l’ensemble des bouleversements du XXe siècle.

Dora Maar, une artiste à part entière, une exposition à découvrir dès le 10 juin.

Du 10 au 16 juin 2022, Artcurial Bruxelles
5, Avenue F. Roosevelt – 1050 Bruxelles
Du lundi au vendredi de 9h à 18h. Entrée libre