TRANSPORT AERIEN

Bruit des avions : la solution demeure le survol de la périphérie nord de Bruxelles

En 20 ans d’écart, avec deux ministres écologistes de la mobilité, deux études totalement indépendantes aboutissent à la même conclusion : la solution au litige des nuisances du trafic aérien autour de Bruxelles passe par un survol de la zone la moins densément peuplée : le Noordrand, soit Grimbergen, Meise et Wemmel. Que va faire le Gouvernement fédéral, en l’occurrence, le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo) ? En attendant, les bourgmestres et parlementaires flamands du Noordrand indiquent déjà qu’il est hors de question pour eux d’accepter les conclusions d’ENVISA, alors qu’en 2017 et 2019, les mêmes personnes disaient qu’il fallait suivre toutes les recommandations du bureau indépendant. Petit récapitulatif de 20 années de batailles sur fond communautaire.

 En 2002, Isabelle Durant (Ecolo), Vice-Première ministre du Gouvernement Verhofstadt, commandite une étude indépendante sur les trajectoires idéales à suivre par les avions autour de Bruxelles. Le Premier ministre l’appuie dans sa démarche, et l’encourage à trouver une solution. Il s’agit d’une étude cartographique pour identifier les trajectoires idéales pour les vols de nuit à Brussels Airport. Elle est confiée à un bureau totalement indépendant : le très renommé consultant hollandais AAC et le professeur Jan Kamphuis.

L’étude AAC, dont d’ailleurs personne depuis 2002 n’a nié la qualité du travail, ni l’expertise de son chef d’orchestre, aboutit à une conclusion inévitable : seule la région dite du « Noordrand » autour de Bruxelles, est la zone la moins densément peuplée, elle s’étend de Grimbergen à Wemmel, en passant par Meise et se situe au nord de Bruxelles, juste au-dessus du Ring autoroutier entre les sorties Hôpital Militaire et Heysel.

La solution au litige des nuisances du trafic aérien autour de Bruxelles passe par un survol de la zone la moins densément peuplée : le Noordrand, soit Grimbergen, Meise et Wemmel.

Survoler le Noordrand

Jan Kamphuis est arrivé à cette conclusion en analysant les trajectoires des avions, leurs évolutions et les chiffres de densité de population, remarquant qu’au-dessus du Ring existaient encore de nombreuses zones dépourvues d’habitations, des champs de culture, des prairies et qu’en plus, le Ring étant très large à cet endroit, cela permettrait de faire évoluer les avions au-dessus des zonings industriels, du Ring et des zones non bâties du Noordrand.

Ce plan de concentration des trajectoires devait entrer en vigueur en décembre 2002, il fut stoppé net par tous les partis politiques flamands qui se mirent ensemble pour défendre le pauvre Noordrand, victime de la Schaerbeekoise, Isabelle Durant, qui aurait essayé de vider sa commune des survols, mais rien n’est plus faux. Une mini-crise s’en suit, qui débouche sur un accord en janvier 2003 de faire un peu plus de dispersion dans la concentration, comprenne qui pourra, avec la nouvelle route du Canal surtout avalisée par les ministres PRL-FDF de Donnea et Gosuin.

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