Développement durable

A Paris, la grève de la faim de Thomas contre la coupe-rase des arbres pourrait porter ses fruits

C’est l’histoire du combat d’un homme ancré dans son époque, celui d’un homme pour préserver les arbres;  c’est le combat de Thomas Brail. L’homme s’oppose à la décision de la mairie de Paris d’abattre une vingtaine d’arbres aux abords de la Tour Eiffel pour permettre l’installation d’une bagagerie dans le cadre du réaménagement du site du champs de Mars. Depuis une semaine, Thomas vit dans un platane sur le champ de mars et a entamé une grève de la faim depuis samedi.

Une action nécessaire

Fondateur du groupe national de surveillance des arbres (GNSA), Thomas Brail entend préserver la présence des arbres et de forêt dans la ville. Il réclame auprès du gouvernement français et de la Ville de Paris, le renforcement de la protection des alignements d’arbres et l’encadrement des coupes rases de résineux.

Perché sur son arbre, au pied de la grande dame de fer, Thomas fait polémique et ça marche. Enfin, un peu. La Ville de Paris vient de faire marche arrière quant au projet de bagagerie prévu à cet endroit. Mais Thomas n’entend pas en rester là. L’activiste, aussi grimpeur et arboriste, a entamé une grève de la faim. Une décision qu’il juge nécessaire. Le grimpeur a déjà reçu le soutien de plusieurs associations dont France Nature Environnement Paris.

Depuis une semaine, l’action du porte-parole du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) a déjà eu un retentissement médiatique important. Il s’est perché dans une tente à une dizaine de mètres de hauteur au pied de la Tour Eiffel pour dénoncer l’état des forêts françaises et leur industrialisation. Il exige l’arrêt des coupes rases et demande une révision d’un article du Code de l’environnement censé protéger les arbres d’alignement en ville et sur les bords des routes et qui a vu sa portée réduite suite à l’introduction d’une autre loi votée l’été dernier par la majorité présidentielle.

Un projet controversé

Le dossier n’est par neuf. Il fait polémique depuis plusieurs mois. Des associations de défense de l’environnement, soutenus par les élus écolos au Conseil de Paris et les maires d’arrondissement d’opposition, dénonçaient notamment l’abattage de nombreux arbres sains. Fin avril, suite à une pétition virale, la mairie de Paris avait enclenché une première marche arrière. « Aucun arbre centenaire ne serait abattu au pied de tour la Tour Eiffel », avait alors promis le premier adjoint de la ville de Paris, Emmanuel Grégoire sur Twitter. Mais depuis, c'est le projet de création d’une bagagerie en sous-sol du site qui indigne les opposants.

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