Nouveau record d’abstention et une majorité présidentielle entre deux chaises

Les résultats du premier tour de scrutin des élections législatives françaises sont tombés, la coalition de gauche emmenée par la Nupes et la coalition présidentielle Ensemble sont au coude-à-coude avec 25% des voix. En termes de sièges dans l'hémicycle de l’assemblée nationale, ces pourcentages se traduisent entre 260 et 300 sièges pour Ensemble, et entre 150 et 208 sièges pour Nupes. Il reste à faire mais alors que la Première Ministre, Elisabeth Borne, en lice et qualifiée pour le second tour appelle à la mobilisation, Jean-Luc Mélenchon voit déjà en Emmanuel Macron, un président défait. Quant à l’abstention, elle atteint un nouveau niveau record estimé à 52,5%.

La Nupes et Ensemble à égalité, avec 25,9 % des voix, suivi de près par le Rassemblement National à 19, 1%, LR/ UDI, 13,1%, Reconquête 4, 1% et autres partis à 12,1%.  Tel est la conclusion de cette soirée loin d’être achevée et qui, finalement, donne à voir des résultats sans surprise.
La Nupes tenait à camper un rôle prépondérant au sein de ce scrutin, et c'est le cas. De là, à voir, au soir du 19 juin, soit, dimanche prochain, une majorité de candidats Nupes supplanter les candidats de la majorité présidentielle jusqu'à forcer Emmanuel Macron à revoir la copie de son quinquennat, on y est pas encore.

Mélenchon a réussi son coup politique

Alors qu’Emmanuel Macron appelle à l’humilité, les représentants de la gauche choisissent de se déclarer en tête. « La nouvelle union populaire écologique et sociale arrive en tête, elle sera présente dans plus de 500 circonscriptions au deuxième tour », a lancé Jean-Luc Mélenchon. Quant aux projections, qui accordent une majorité à Emmanuel Macron, « elles n’ont à peu près aucun sens, sinon celui de maintenir une illusion », a-t-il ajouté.
Pour le chef de la Nupes qui se rêve à Matignon, Emmanuel Macron « est battu et défait ». Le Président Macron a, quant à lui, appelé ses troupes à mettre en perspective leurs résultats avec l'abstention qui a une nouvelle fois atteint un niveau records avec un peu plus de 50 %.

Quid des ministres en lice

En comptant Elisabeth Borne, quinze membres du gouvernement nommé le 20 mai dernier sont en lice  au risque de perdre leur poste. Comme en 2017, la règle imposée par l’Elysée veut en effet qu’un ministre battu dans les urnes quitte le gouvernement. D’ores et déjà, Elisabeth Borne, Olivier Dussopt et Damien Abad, respectivement première ministre, ministre du travail et ministre des solidarités, se sont qualifiés  pour le second tour des élections législatives.