EMPLOI

141, le nombre de métiers en pénurie en Wallonie, 15 de plus qu’en 2021

La nouvelle liste des métiers en tension de recrutement publiée par le Forem ce matin comprend cette année 141 fonctions, soit 15 de plus par rapport à la liste parue en 2021 pour un total de 31 nouveaux métiers en pénurie parmi lesquels on retrouve les métiers tels que analyste de crédit, moniteur d’auto-école.... Pour 37 de ces métiers, 30% des travailleurs ont passé la cinquantaine. Depuis le début de l’année, 40 % des postes ayant fait l’objet d’une annonce sur le site du Forem concernent des fonctions critiques et des métiers en pénurie. Près d’un tiers des 31 nouveaux métiers en pénurie en 2022 appartiennent au secteur de l’Horeca qui continue de subir les répercussions de la crise sanitaire.

Comme chaque année, les services du Forem établissent la liste des métiers en tension de recrutement à partir des données issues des offres d’emploi reçues ainsi que de l’apport de conseillers du Forem et d’experts externes représentant des secteurs.
Elle comprend 52 fonctions critiques, pour lesquelles les employeurs éprouvent des difficultés de recrutement, et 89 métiers en pénurie de main-d’œuvre, caractérisés par un manque de candidats.
Au total, ce sont donc 141 métiers qui figurent dorénavant dans la nouvelle liste, soit 15 de plus par rapport à celle établie l’an dernier. Néanmoins, une quinzaine de fonctions identifiées comme critiques l’an dernier ont quitté la liste (inspecteur de police, assistant commercial, conseiller en prévention, …), tandis que 31 métiers y font leur apparition (analyste de crédit, moniteur d’auto-école, nettoyeur industriel, …).

227.000 offres d'emploi publiées sur le site du Forem entre janvier et mai

Apparition de nouveaux métiers, disparition d'autres

Près d’un tiers de ces 31 nouveaux métiers appartiennent au secteur de l’Horeca, particulièrement touché par la crise sanitaire (commis de cuisine, réceptionniste hôtelier, serveur de bar-brasserie, …). Comme en 2021, le secteur de la construction est le plus représenté avec un même nombre de métiers, 41, dont 4 qui n’apparaissaient pas dans la liste de l’année passée : conseiller en énergie, manœuvre en construction, monteur en structures métalliques et peintre industriel.

Les métiers critiques représentent 40 % des postes recherchés

De janvier à mai, des offres d’emploi regroupant au total 227.000 postes ont été publiées sur le site du Forem. Plus de deux postes sur cinq concernaient des fonctions critiques et des métiers en pénurie. Les secteurs recherchant le plus de main-d’œuvre sont la construction, l’industrie ainsi que le transport et la logistique. Ensemble, ils totalisent plus de 66 % des postes mis en ligne pour des fonctions critiques. Sur la même période, les cinq métiers les plus demandés sont chauffeur de poids lourd, installateur électricien, mécanicien d’entretien industriel, délégué commercial en services auprès des entreprises et maçon.

Des métiers avec une pyramide des âges inversée

Soucieux d’identifier dès à présent les métiers où les tensions pourraient s’accroître dans les années à venir, le Forem s’est intéressé à l’âge des travailleurs dans ces fonctions critiques. Parmi elles, 37 fonctions, soit un quart de la liste, disposent d’une main-d’œuvre dont plus d’un tiers est âgé de 50 ans et plus. Relevons que 8 des 10 métiers de la liste appartenant au secteur du transport et de la logistique ont une main-d’œuvre vieillissante (chauffeur de poids lourd, d’autocar, responsable d’entrepôt, …).

La lutte contre les pénuries passe principalement par la formation

Actuellement, 45 % des 192.000 demandeurs d’emploi ne possèdent pas de CESS. La formation est donc une porte d’entrée majeure vers une carrière dans un de ces métiers particulièrement recherchés. Le Forem propose près de 350 formations métier, dont 211 concernent des métiers en pénurie. Il est ainsi possible de se former en Wallonie à plus de 80% des 141 métiers de la liste avec le Forem.

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