Deux cents membres de la police luxembourgeoise ont été mobilisés ce vendredi 15 juillet pour cette opération qui se prolongera durant tout l'été. Les sociétés « écrans » sont en ligne de mire du Registre des bénéficiaires effectifs (RBE), le répertoire officiel des entreprises permettant l'identification des bénéficiaires effectifs par les autorités nationales en charge de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Cette problématique est au cœur de la proposition de directive européenne Unshell entrée présentée le 22 décembre dernier. Le but ? Faire en sorte que les entités de l'UE qui n'ont aucune activité économique ou une activité économique minimale ne puissent bénéficier d'aucun avantage fiscal. Et dans ce registre, le Grand-Duché fait fort. Selon le rapport du Fonds monétaire international le plus récent, il comptait en 2019 plus de 45.000 sociétés qui pourraient être considérées comme des sociétés fantômes.
Ce sont des coquilles vides. Elles permettent d'orienter les flux financiers d'une entreprise ou d'un particulier fortuné vers des juridictions qui prévoient une imposition nulle ou très faible afin de contourner facilement les impôts.
Depuis fin 2021, l'Union européenne s’engage dans la lutte contre ces sociétés fictives. Le Luxembourg est, avec les Pays-Bas, le pays qui héberge le plus de sociétés écran dans l'Union européenne. Le Luxembourg détient à lui seul la sixième place mondiale parmi les vingt plus grand paradis fiscaux au monde. Le manque à gagner dans l’UE est estimé à 60 milliards d'euros de recettes fiscales chaque année.
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