FETE NATIONALE

Ces anecdotes qui font de la Belgique un pays unique


Depuis sa naissance, notre nation a connu bien des configurations, comme de nombreuses réformes successives. La Belgique a aussi additionné, au fil du temps, certaines particularités, au point qu’elle se démarque aujourd’hui des autres pays à plus d’un titre. « Ô Belgique, ô mère chérie », ce 21 juillet, jour de fête nationale est l’occasion idéale de (re)découvrir ces spécificités qui font exception sur la scène internationale.

Un drapeau à l’envers depuis 189 ans

Les couleurs du drapeau belge sont celles de l’écu de l’ancien duché de Brabant. Il représentait un lion d’or (jaune) sur fond de sable (noir), armé (griffes) et lampassé (langue) de gueules (rouge). La Belgique est toutefois le seul pays où les couleurs du drapeau national ne suivent pas l’ordre indiqué dans la Constitution.  L’article 193 dispose, en effet, que « la Nation belge adopte les couleurs rouge, jaune et noire, et pour armes du Royaume le Lion Belgique avec la légende : l’Union fait la force ».
Alors pourquoi affiche-t-on un drapeau noir-jaune-rouge? L’explication de ce changement remonte à la fin de l’année 1830. Lors de la révolution brabançonne en 1789, le drapeau était bien rouge, jaune, noir et empilées à l’horizontal. Mais, comme il y avait trop de similitudes avec le drapeau hollandais, il a été décidé en janvier 1831, de retourner notre drapeau afin de marquer davantage la différence. Une note ajoutée à la Constitution précise ainsi que « la couleur noire doit être placée contre la lance ou vergue du pavillon, le jaune au milieu et le rouge à l’extrémité ».

Le symbole national ne mesure que 55 cm

La petite statuette de bronze est presque aussi visitée que la statue de la liberté. Et pourtant, le célèbre petit bonhomme ne mesure que 55,5 cm ! Considéré comme le plus ancien citoyen de Bruxelles, Manneken-Pis est, à l’origine de son histoire, surnommé  le « Petit Julien ».
La légende la plus connue raconte que le petit Julien aurait sauvé Bruxelles de la débâcle en urinant sur la mèche d’un canon ennemi, installé pour faire exploser les épais murs d’enceinte de la ville.
Symbolisant le sens de l’humour et l’indépendance de ses habitants, c’est depuis 1619 que Manneken-Pis veille sur la capitale. Petit en taille, mais grand par sa symbolique, sa garde-robe conséquente est son meilleur atout: il s’habille en fonction du temps et, surtout, de son humeur.

Le seul pays à disposer d’une « loi mayonnaise »

Depuis 2016, la teneur en graisse et en jaunes d’œufs de l’une des sauces les plus populaires du pays sont adaptées dans un arrêté royal. Selon le texte de ce dernier, elle doit contenir au moins 80% de graisse et de 7,5% de jaune d’œuf. Le but de ce cadre légal imposé était de permettre aux producteurs belges d’être mieux armés pour faire face à la concurrence des producteurs étrangers. Ces derniers n’étaient auparavant pas liés par la législation belge et étaient en mesure de produire une mayonnaise à un prix inférieur en raison de la moindre teneur en matières grasses et en jaunes d’œufs.

Une concentration de lobbyistes

Un lobby, c’est quoi? Un groupe d’intérêts qui exerce une pression ou une influence sur des personnes ou des institutions publiques. Pour bon nombre de citoyens belges, l’information passe inaperçue. Et pourtant, Bruxelles, siège des Institutions européennes et de l’OTAN, est la ville qui, après Washington D.C., connaît la plus forte concentration de lobbyistes au monde. Les groupes de pression y prolifèrent pour peser sur un marché de plus 500 millions de consommateurs. Selon le Corporate Europe Observatory, la capitale de l’Europe compterait ainsi jusqu’à 30.000 lobbyistes cherchant à influencer la législation européenne et internationale.

La capitale mondiale de l’espionnage

Fonctionnaires européens, diplomates, représentants permanents, journalistes et lobbyistes, avec plus de 100 000 postes occupés à l’international, Bruxelles recèle, avant New-York, Washington et Genève, la plus grande concentration d’espions au centimètre carré. Carrefour d’intérêts stratégiques multiples depuis le début de la Guerre Froide, la capitale de l’Europe s’est ainsi hissée au rang le plus prestigieux en termes d’échanges d’informations.
Un nid placé sous haute sécurité où les services de renseignements russes, américains, chinois, mais aussi issus des 27 pays membres de l’Union, y développent leur business en matière économique, technologique, de politique extérieure et de défense, avec un seul principe directeur : tout le monde tend l’oreille et tout le monde surveille tout le monde.…

Un permis de conduire valable en Chine

De manière générale, le permis de conduire national ou international n’est pas valable en Chine. Cela signifie qu’il faut obtenir un permis de conduire local pour avoir le droit de conduire dans le pays.  Mais, quand d’autres doivent se livrer à un parcours du combattant administratif et technique pour obtenir le droit de conduire sur le territoire chinois, les détenteurs d’un permis de conduire belge sont les seuls ressortissants étrangers à pouvoir obtenir un permis de conduire chinois sans devoir passer d’examen théorique sur place.
C’est le résultat d’un accord bilatéral passé entre la Belgique et la Chine il y a plus de 20 ans. Un permis de conduire belge de catégorie B peut donc être échangé contre un permis chinois de catégorie C.

Un « plat pays »

Dernière particularité, et non des moindres : « le plat pays qui est le mien » est forcément la Belgique. Et la mythique chanson de Jacques Brel sortie en 1962, « Le plat pays », en est devenue son hymne. Le chanteur y décrit le paysage de la Flandre-Occidentale, la région d’où venaient ses ancêtres paternels et qui n’est dotée d’aucun vallonnement. On peut par extension y voir une évocation de la Flandre.
On a également coutume depuis d’y voir la Belgique dans son ensemble, compte tenu de son relief globalement très peu élevé, «  doté de cathédrales pour uniques montagnes ». Le point culminant du pays est le signal de Botrange. Il se situe à 694 mètres seulement au-dessus du niveau de la mer.

Une Royale Confrérie Nationale des Chauves de Belgique

On pourrait croire à une bonne blague belge, détrompez-vous ! Notre pays abrite une Confrérie Nationale des Chauves de Belgique. L’histoire raconte qu’un soir de septembre 1965, un coiffeur de Savenay, en Loire Atlantique, Monsieur Robert Guégan, fut plus intéressé par la calvitie du Bourgmestre de Ciney, un certain Joseph Lambert, que par les diverses épreuves des « Jeux sans Frontières » auxquelles il assistait en invité.
Le lendemain même, Robert Guégan écrivait au Bourgmestre de Ciney pour lui proposer d’être intronisé comme membre d’honneur de la Confrérie Nationale des Chauves de France. Et le même jour, il prit contact avec Raoul Fosséprez, Président du Syndicat d’Initiative de Ciney, pour mettre sur pied une Confrérie Nationale des Chauves de Belgique.
Encore aujourd’hui, la confrérie a pour but de « supprimer tout complexe, d’apporter le soutien moral et de redonner la joie de vivre à des enfants, adolescents ou adultes, dépourvus de tout ou en partie de système pileux, et ceci, dans un climat de fraternité et d’amitié, où toute morosité est exclue, ainsi qu’établir des liens entre tous les chauves de Belgique ». Sa devise : « Chauve, oui ! Chauvin, non ! ».

 

 

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