Maître de la peinture surréaliste belge, René Magritte a profondément marqué l’histoire de l’art de notre pays. Ses œuvres sont aujourd’hui connues dans le monde entier et inspirent encore de nombreux jeunes artistes tant il fait appel à notre imaginaire. Le surréalisme s’est manifesté dans l’entre-deux-guerres. Le courant surréaliste belge est le plus important après le courant français. Ses deux centres névralgiques principaux sont Bruxelles et le Hainaut. Retour sur le parcours d’un artiste qui plaît encore et toujours.
Le surréalisme est un mouvement de l’art moderne qui aura une grande influence sur le cinéma, l’art pictural et la littérature. Il rassemble des icônes tels que Salvador Dalí, René Magritte, Luis Buñuel, Max Ernst, Joan Míro et Man Ray. Il est l’un des mouvements les plus représentatifs de la pensée du XXème siècle. Il plonge ses racines dans le dadaïsme et poursuit les inventions du cubisme. La peinture y est onirique, pleine de messages et de sens cachés. Le surréalisme se développe d’abord à Paris, alors capitale mondiale de l’art, qui exerce une forte attirance sur les artistes venus d’Europe et des États-Unis. Dès le milieu des années 20, la Belgique est le premier pays autre que la France où naissent les premières initiatives surréalistes. Ces dernières mèneront à l’établissement d’une scène surréaliste où le spontané, l’inconscient et le jeu au rationnel sont au centre de la création. C’est le processus créatif qui prime, et non pas l’objet d’art en tant que résultat artistique.
Le surréalisme est l’un des mouvements les plus représentatifs de la pensée du XXème siècle.
Aux origines belges
Le surréalisme apparaît dans le contexte concret des lendemains de la Première Guerre Mondiale. La guerre signifie l’échec de deux idéaux qui ont marqué le débat social avant 1914 : l’internationalisme et le positivisme. C’est au carrefour de ces deux échecs que naît le surréalisme, avec un impérieux désir de vouloir changer le monde. En réaction au risque d’une nouvelle guerre, le mouvement annonce son existence officielle, en Belgique, avec l’apparition du « Manifeste du surréalisme » d’André Breton, en 1924. Il doit son nom au poète français Guillaume Apollinaire qui, en 1917, utilise le terme « sur-réaliste » pour nommer une forme d’expression qui dépasse le réalisme. Dans son origine, le surréalisme est essentiellement littéraire, mais le principe est rapidement adopté par les arts plastiques, la musique, le cinéma et la photographie.
L’influence de la psychanalyse
C’est l’époque où les théories psychanalytiques de Freud fascinent et surtout les artistes. Dans ses travaux, on y traite du subconscient, de l’inconscient et de l’interprétation des rêves. Ces nouvelles théories inspirent les peintres qui voient dans ces sujets de nouvelles techniques d’explorations picturales et ils souhaitent tirer parti de ce monde imaginaire. En revanche, ils ne désirent pas interpréter leurs rêves. Ils souhaitent plutôt les mettre en scène sur la toile, les représenter esthétiquement en puisant directement dans leur inconscient. Leurs tableaux décrivent le fonctionnement de leur imagination. Ils sont une description de la mécanique de la pensée.
René Magritte est une des figures principales du surréalisme bruxellois.
Le groupe des surréalistes bruxellois
René Magritte est une des figures principales du surréalisme bruxellois. Il naît à Lessines, dans le Hainaut, le 21 novembre 1898. C’est en 1926 qu’il peint ses premières toiles à caractère surréaliste. Très vite, il s’entoure d’artistes belges, français et américains de renommée qui l’influenceront, tout au long de sa vie, dans son travail. Il développe son œuvre selon différentes techniques artistiques, le « surréalisme au soleil », comme il le définit lui-même, ou encore la « période vache » à la fin des années 1940. Les années cinquante et soixante sont marquées par le travail et les recherches de l’artiste sur la répétition et les grandes images « magrittiennes » qui feront son succès. Il décède le 15 août 1967, des suites d’un cancer du pancréas.
Mais le surréalisme bruxellois est beaucoup plus vaste que les seules œuvres de René Magritte. Le groupe des bruxellois inclut E.L.T. Mesens, écrivain et collagiste ; Paul Nougé, poète, tout comme Marcel Mariën, essayiste, et tant d’autres (notamment Camille Goemans, Marcel Lecomte, Paul Colinet, Louis Scutenaire et André Souris). La seule femme qui sera membre du groupe est l’écrivaine Irène Hamoir, l’épouse de Louis Scutenaire. Bien que Paul Delvaux soit également considéré comme un surréaliste, il n’en fera jamais partie. Tôt implanté dans notre pays, le surréalisme ne l’a jamais depuis vraiment quitté…
« J’aime l’humour subversif, les taches de rousseur, les genoux, les longs cheveux de femme, le rêve des jeunes enfants en liberté, une jeune fille courant dans la rue. » (René Magritte)
Plus d’infos sur : www.musee-magritte-museum.be
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