ART URBAIN

A Namur, le Street Art a envahi les rues


C’est l’été, les vacances sont aussi l’occasion de découvrir notre région autrement. L’occasion aussi de se balader dans Namur, l’esprit vagabond, l’œil curieux, pour parcourir la capitale wallonne avec un autre regard. Des balcons fleuris qui, à la nuit tombée, mettent en valeur des façades de styles Art Déco ou moderniste de toute beauté. Mais aussi au détour d’une rue, des fresques monumentales qui, tout en suscitant l’imaginaire des promeneurs, révèlent les talents d’un artiste contemporain. Au fil des ans, une véritable galerie d’art à ciel ouvert se déploie dans l’espace public, que viennent enrichir trois nouvelles œuvres murales réalisées dans le cadre de Namur Confluent Culture.

De Jambes à Salzinnes

A Jambes, de l’autre côté de l’Enjambée, l’artiste namurois Démosthène Stellas vient de signer une nouvelle oeuvre grandeur nature à découvrir sur le pignon du Glacetronome, dans le prolongement de la Villa Balat. En écho à sa fresque « Simplifiez… », cette peinture réalisée à quelques jours de l’été évoque le cycle de vie des plantes en y intégrant l’eau, la terre et le feu dans une gamme de teintes proches des humeurs de la Meuse, avec en complément, une légère touche de jaune afin de figurer la lumière. La partie proche de la villa bénéficie d’un traitement graphique similaire à la fresque voisine afin de créer une cohérence et ainsi lier les deux pièces. Le coup d’oeil vaut plus que le détour.

L’oeuvre de l’artiste namurois Démosthène Stellas jouxtant l’Enjambée.

Jouxtant la récente Enjambée, cet ouvrage d’art innovant qui respecte, lui aussi, le principe de simplicité, l’œuvre urbaine de Démosthène fait le lien entre le passé et le présent, le cycle de vie et les éléments de la nature, les rives de Jambes et la Confluence. Elle invite les promeneurs à revenir à des choses simples, essentielles, dans un environnement propice à la contemplation et à la détente. Végétale, organique et aux teintes naturelles, l’ensemble vivra en harmonie avec le lieu.

En passant par le centre-ville

Dans le piétonnier, rue du Président, une fresque faite de motifs géométriques habille la façade de l’institut Sainte-Marie. Réalisée en mai à l’initiative de l’école avec le soutien financier de la Ville, elle est l’œuvre d’Olivier Binamé, alias d’Oli-B, un artiste bruxellois qui a pas mal exposé en Europe mais qui n’avait jamais apporté sa touche colorée dans le paysage wallon.

Cette œuvre prolonge l’habillage aux couleurs pop et vibrantes que l’artiste a conçu dans la voute d’entrée, mais affiche des tons volontairement plus discrets, mêlant le blanc à des nuances de gris et des touches pastel, pour mieux s’intégrer dans le cœur historique de Namur. Oli-B l’a baptisée « Exploration », en référence à cette nouvelle orientation dans son travail artistique et au fait que la fresque ne se révèle qu’à celles et ceux qui prennent le temps de lever les yeux pour contempler le patrimoine.

A Salzinnes, où quatre peintures murales ont été créées ces dernières années, une fresque monumentale dédiée à Pierre Dandoy a vu le jour au printemps. Située rue Henri Lemaître, dans ce quartier où grandit l’artiste namurois, elle a été conçue par Samuel Idmtal, peintre pochoiriste bruxellois, qui a choisi de marier la couleur et le noir et blanc dans une mise en abîme du « doyen des photographes ».

Longue barbe blanche, casquette vissée sur la tête et appareil photo en bandoulière, Pierre Dandoy est pris sur le vif, photographiant deux enfants en bordure de Sambre. A travers cette peinture monumentale, la Ville a tenu à rendre hommage à un artiste de talent qui aurait fêté ses 100 ans cette année et qui sera à nouveau mis à l’honneur à l’occasion de plusieurs expositions l’an prochain.

Prolongez la promenade pédestre et visuelle, levez la tête, prenez-en plein les yeux et filez en bord de Sambre et découvrez la ville au fil de l’eau en Namourettes.
Ces petit bateaux de transport de passagers naviguent sur la section namuroise de la Meuse et de la Sambre, entre Jambes et Salzinnes. De style rétro ces petites baleinières circulent d’une rive à l’autre du fleuve offrant à ces passagers tout le charmant que l’on peut attendre. Et puis, s’y vous préférez prendre de la hauteur, le Grognon vous tend les bras. Pour vous y rendre, le téléphérique vous accueille de 10h à 18h. Au sommet, la Citadelle et son dédale de souterrains ou le parc attractif Reine Fabiola combleront vos envies de détente.

 

Explorez Namur à travers ses fresques via l’application https://streetartcities.com/cities/namur
Namourettes: Quai des Joghiers 1, 5000 Namur. Tel.: 081 24 64 49
https://www.telepheriquedenamur.be/fr