ATTENTATS DE BRUXELLES

Salah Abdeslam aux assises de Bruxelles : De vives appréhensions en termes de sécurité

En janvier 2021, le Français Salah Abdeslam et 9 autres inculpés du dossier des attentats de 2016 à Bruxelles ont été renvoyés devant une cour d'assises. AFP

D’après des documents dont nous avons eu connaissance, les syndicats policiers ne sont pas rassurés sur la sécurité autour du procès sur les attentats de Bruxelles. Salah Abdeslam (32 ans), le dernier membre en vie du commando du 13-Novembre a été condamné en France, le 29 juin dernier, à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. C’est la peine la plus sévère du Code pénal français infligée à quatre criminels seulement avant lui. Mais l’individu n’en a pas encore fini avec la justice. Le mercredi 13 juillet, il a été transféré en Belgique. Il sera jugé à partir du 10 octobre pour les attentats commis à Bruxelles le 22 mars 2016 par la même cellule auteure de ceux perpétrés à Paris et à Saint-Denis quatre mois auparavant. Des rues interdites à la circulation, des transferts sous escortes ultra-renforcées, avec notamment les gendarmes d'élite du GIGN, mais aussi des centaines de gendarmes et de policiers mobilisés, pendant neuf mois, la sécurité a été extrême autour et dans le vieux palais de justice de Paris. Si le procès des attentats de Paris est salué en Belgique, où il tient lieu de référence notamment en matière de sécurité,  pour celui qui s’ouvrira en octobre prochain, Bruxelles fera-t-il aussi bien ? Pas sûr, selon des informations dont nous avons eu connaissance. Or, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) a classé l’événement à haut risque, soit de niveau 3.

Deux semaines après sa condamnation désormais définitive, Salah Abdeslam a été transféré, mercredi 13 juillet, de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) à celle d’Ittre, dans l’attentat d’un important procès prévu en octobre prochain à Bruxelles. Dans le box, il retrouvera quatre de ses coaccusés de Paris : Mohamed Abrini (condamné à Paris à la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans), l’« homme au chapeau » qui avait abandonné son chariot d’explosifs à l’aéroport de Zaventem le 22 mars avant de prendre la fuite ; le Suédois Osama Krayem et le Tunisien Sofien Ayari (30 ans de réclusion pour tous les deux, sûreté des deux tiers) ainsi que le Belgo-marocain Ali El Haddad Asufi (10 ans, deux tiers de sûreté). Oussama Atar, commanditaire présumé des attentats du 13 Novembre et condamné lui aussi à la perpétuité incompressible, sera à nouveau jugé par défaut, car présumé mort en Syrie. Au total neuf hommes seront dans le box des accusés pour un procès qui pourrait s’étendre quotidiennement jusqu’à l’été 2023, du lundi au jeudi. Le SPF Justice est responsable de l'organisation et de la sécurisation du procès. Le déploiement sécuritaire concret débutera le 12 septembre prochain, jour de l’audience préliminaire où sera dressée la liste des témoins à entendre, pour un procès qui démarre le 17 octobre. Mais le niveau de sécurité garanti génère son lot de questions.

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