DOSSIER HAMON

Le groupe « Hamon était déjà en état de mort clinique quand je suis arrivé, mais la Sogepa n’avait rien dit »

Des ingénieurs de Hamon sur un chantier. Crédit: Hamon

Après la faillite, prononcée sur aveu le 25 avril dernier, le groupe Hamon est aujourd’hui vendu par appartement. Le groupe John Cockerill a pour l’instant racheté les activités de l’ex-fleuron de l’industrie wallonne en Belgique, en France et en Espagne. Il discute pour acquérir d’autres actifs de Hamon en Inde et en Chine. Selon nos informations, les activités américaines viennent d’être cédées à un groupe américain. Sur le plan politique, la Sogepa, bras financier de la Région wallonne, doit rendre, en ce mois de septembre, aux députés wallons un rapport sur la gestion d’un dossier dans lequel elle a injecté 127,7 millions d’euros sans espoir aujourd’hui de récupérer un euro. Du bout des lèvres, Fabrice Orban, désormais ancien patron du groupe, nous a livré une petite analyse qui va titiller la curiosité des députés. Il estime que le groupe Hamon était pratiquement à l’agonie quand il avait été nommé en mars 2020, mais, d’après lui, les dirigeants de la Sogepa n’auraient rien dit.

Annoncé pour ce mois de septembre, les députés wallons attendent avec impatience le rapport que le ministre wallon de tutelle, Willy Borsus (MR), a promis pour faire la lumière sur la gestion du dossier Hamon à la Sogepa. Le groupe Hamon n’est autre que l’ex-fleuron de l’industrie wallonne, spécialisé dans des systèmes industriels de récupération de la chaleur, de refroidissement, de dépollution de l’air et de captation de carbone et basé à Mont-Saint-Guibert (Brabant wallon). Il faut dire que le dossier a pris une tournure politique dans la mesure où la faillite (sur aveu des dirigeants du groupe) a révélé que la Sogepa, bras financier de la Région wallon, a investi dans Hamon une enveloppe de 127,7 millions d’euros (entre 2014 et 2021) et qu’aujourd’hui, il n’y pas tellement d’espoir de récupérer ne fut-ce qu’une partie infime de cette mise.

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