Ce 15 septembre, la justice française doit se prononcer sur une possible révision du procès du jardinier accusé, en 1991, du meurtre de sa patronne Ghislaine Marchal, tuée dans sa villa La Chamade, sur les hauteurs de Mougins (Alpes-Maritimes). Selon l’avocate de Omar Raddad, Sylvie Noakovitch, le verdict rendu en 1994 par la Cour des Alpes-Maritimes est inexplicable. Elle affirme aujourd'hui que la « commission d'instruction est en possession d'éléments nouveaux incroyables, de noms de suspects, de personnes susceptibles d'avoir commis le meurtre de madame Marchal, mais certainement pas celui d'Omar Raddad, dont l'ADN n'a jamais été retrouvé ». Plus de 30 ans après les faits, et après avoir passé 7 ans en prison, l’unique condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal espère obtenir une révision de son procès. Une enquête cachée s’invite dans les débats sur cette requête en révision dans l'une des affaires criminelles les plus énigmatiques et controversées de France. Dans une tribune au « Monde », Mario Stasi, président de la Licra, et Jacques Toubon, ancien Défenseur des droits, estiment que « Omar Raddad n’a pas été épargné par les relents d’un racisme foncier ».
Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, sans possibilité d'appel à l'époque, Omar Raddad a bénéficié d'une grâce partielle du président Jacques Chirac, puis d'une libération conditionnelle en 1998. Cette grâce ne vaut toutefois pas annulation de la condamnation et ne l'innocente pas. L’homme se bat depuis pour prouver son innocence et a introduit une requête en révision de son procès. Désigné par l'inscription « Omar m'a tuer », écrite en lettres de sang avec le propre sang de la victime sur la scène de crime, l'ex-jardinier a déjà essuyé un premier rejet d'une demande de révision en 2002.
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