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Claude Lelouch, l’invité d’honneur des Gants d’Or 2022


Après l’acteur Gérard Lanvin en 2021, le réalisateur, producteur et scénariste français, Claude Lelouch (84 ans) était l’invité d’honneur de la 10ème édition des Gants d’Or (Golden Gloves Belgium) qui s’est déroulée ce dimanche, en présence de convives triés sur le volet, dans le cadre prestigieux d’un grand hôtel de l’avenue Louise, à Bruxelles. L’événement, ressuscité en 2012, avec pour sa première édition Jean-Claude Van Damme comme parrain, met chaque année le monde de la boxe et les exploits des boxeurs et boxeuses les plus méritants à l’honneur. Quant au choix porté sur Claude Lelouch pour récompenser les pugilistes, il n’est pas innocent. Le monstre du cinéma, oscarisé pour « Un homme et une femme » en 1966 dans la catégorie meilleur film étranger, est un fan de boxe.

Claude Lelouch et la boxe, c’est une vieille histoire d’amour concrétisée, en 1983, dans le long métrage « Edith et Marcel » (1983), avec Evelyne Bouix et Marcel Cerdan Junior. Le 27 octobre 1949, Edith Piaf apprend la mort de Marcel Cerdan dans un accident d’avion. Il devait la rejoindre à New York où ils s’étaient connus deux ans auparavant. Lui, champion du monde des poids moyens, venait de gagner son centième titre professionnel et elle remportait un triomphe dans un cabaret de la ville.

Un sport photogénique

« La vie n’est qu’une grande compétition sportive. Tous les sports sont des métaphores, mais la boxe est le sport le plus photogénique à reproduire à l’écran. Comme dans la vie, il faut du courage pour monter sur un ring. Ce sport, terriblement exigeant, est une véritable leçon de vie où la tricherie, malheureusement tellement répandue ailleurs, est impossible. Avec Belmondo, on a fait le tour du monde, on a vu des centaines de boxeurs. On a même assisté aux championnats du monde avec Cassius Clay. Les boxeurs sont impitoyables sur le ring, mais tellement gentils en dehors », a déclaré lors de son discours Claude Lelouch, renvoyant ainsi à la boxe et aux boxeurs l’hommage qui lui était fait.

Lors de cette cérémonie, l’homme de cinéma a en effet reçu, trois ans après Jean-Paul Belmondo, son deuxième Gant d’Or d’honneur. Celui-ci lui a été remis par Adil El Arbi et Bilall Fallah, les réalisateurs belges d’origine marocaine qui ont conquis Hollywood avec leur film Bad Boys 3. Leur dernière réalisation au box-office, en salle le 5 octobre prochain : Rebel, une immersion dans le djihad en Syrie qui décrypte la dérive de certains de leurs contemporains entre Molenbeek et Raqqa.

Copyright : Jean-Paul Belmondo invité surprise des Gants d’Or 2019 · Le milieu de la boxe belge a rendu un vibrant hommage à l’acteur de 86 ans – Alain Rolland

Une pensée pour Bebel

Le Gant d’Or masculin a été remis au Limbourgeois d’origine italienne, Francesco Patera (29 ans), sacré pour la quatrième fois, et le Gant d’Or féminin à la Flandrienne Oshin Derieuw (36 ans), un doublé pour la boxeuse. Albert Syben (71 ans), l’ancien boxeur professionnel belge qui a concouru de 1977 à 1986, double challenger au titre européen des poids lourds et qui a détenu le titre belge des poids lourds à deux reprises entre 1979 et 1982, a également été mis à l’honneur.

Lors de la rétrospective projetée sur grand écran, ont tenus à être présent par webcam interposée : Michel Drucker, Florent Pagny, Jean-Claude Van Damme, Julien Doré, Nolwenn Leroy, Gérard Lanvin, Salvatore Adamo, Ptrick Bruel et José Garcia. L’assemblée a également eu une pensée émue pour Jean-Paul Belmondo, invité surprise des Gants d’Or en 2019. Un vibrant hommage avait alors été rendu au poids lourd du cinéma français aujourd’hui disparu. Cette récompense, attribuée pour sa contribution à la notoriété de la boxe au cinéma, avait été saluée par une longue standing ovation.

En route pour les JO de Paris

Les sélections sont à présent en préparation. A partir de janvier 2023, tous les boxeurs et boxeuses belges sélectionnés travailleront ensemble dans une équipe nationale pour se préparer aux tournois de qualification, en espérant briller à l’internationale. La recette suggérée par le vétéran du milieu, Albert Syben : « Tout est dans le mental. Avoir une détermination et persévérer. Ne jamais lâcher prise. Ce sont les valeurs de la boxe ».

 

Copyright : Adil El Arbi, Oshin Derieuw, Claude Lelouch, Francesco Patera et Bilall Fallah lors de la cérémonie des Gants d’Or 2022