UNIVERSITE

ULiège: Anne-Sophie Nyssen, le changement est en marche

Sandrine SEYEN

A 57 ans, Anne-Sophie Nyssen, élue rectrice de l’Université de Liège le 12 mai dernier prend officiellement ses fonctions ce 1er octobre 2022,  à la suite de 62 recteurs ayant occupé cette fonction avant elle depuis la création de l’alma mater liégeoise en 1817. Une page se tourne et provoque une petite révolution dans l’histoire de l’ULiège. Main de fer dans un gant de velours entourée d'une équipe, Anne-Sophie Nyssens entend promouvoir le travail participatif à tous les niveaux et bâtir une université rayonnante, attractive, en symbiose avec sa ville et sa Région, ouverte sur ce monde en transition. Rencontre.

A 57 ans, Anne-Sophie Nyssen, ex Vice-rectrice à l’Enseignement et au Bien-être depuis 2018, précédemment aussi Vice-doyenne de sa faculté de Psychologie Logopédie et Sciences de l’Éducation de l’ULiège, où elle occupait également le poste de professeure de psychologie du travail à la faculté de Psychologie, de l’ULiège, prend aujourd’hui officiellement les rennes  de l’université de Liège

Depuis son doctorat à l’ULiège et son séjour post-doctoral à l’université de Stanford, ses domaines de recherche  portent sur le rôle des facteurs humains et organisationnels dans les milieux de travail (industrie, aviation, hôpitaux,…) :  l’erreur humaine, l’accidentologie, la souffrance au travail, l’ergonomie cognitive, la prise de décision et le développement de l’expertise, la conception, l’évaluation des nouvelles technologies, l’analyse des systèmes complexes et la fiabilité des systèmes.

On lui doit aussi d’avoir organisé en interuniversitaire le Master de spécialisation en gestion des risques et bien-être au travail. Au niveau international, elle a confronté les approches cognitives francophone, anglo-saxonne et américaine avec le Pr Jim Reason de l’Université de Manchester, le Danois Jens Rasmussen à Roskilde, avec l’équipe médicale de San Diego en Californie et avec le professeur Dave Woods de l’Université de Colombus.
Anne-Sophie Nyssen est également détentrice du certificat d’hypnose ericksonienne obtenu à l‘Institut Erickson de Liège. Elle est à l’origine, dans le cursus universitaire, d’un cours sur la sensibilisation au processus hypnotique et à la communication thérapeutique

L-Post : Lors de votre discours de rentrée académique, vous avez invité vos équipes à réenchanter l’université de Liège, qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

 Anne-Sophie Nyssen : Plusieurs points. On vient de vivre deux ans d’enseignement à distance, je pense qu’il faut déjà faire tout pour que l’ensemble de la communauté (professeurs, scientifique, personnel, étudiants..) aient envie de revenir en présentiel. Pour moi c’est essentiel. Cela veut dire, si je prends le pôle enseignement, que l’on doit créer des enseignements qui, en présentiel, ont une réelle plus-value par rapport à l’enseignement à distance. Tout un mouvement a déjà été mis en place pour permettre aux enseignements de réfléchir de nouveau dans le prisme du numérique et de l’hybridation à une meilleure qualité du média. On garde en numérique ce qui a une plus-value et on est en présentiel pour tous les aspects coopération, collectif et travail de groupe.  

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