TERRORISME

Coups de couteau aux policiers : des zones d’ombres à éclaircir

Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD) va devoir se positionner sur la situation dénoncée chez les huissiers de justice. BELGA

Psychiatre exerçant depuis près de 20 ans, Fatu Bokuetengé est interpellée par le fait que le suspect Yassine M. ne soit pas resté sous la surveillance des policiers à l’hôpital jusqu’à son examen par le psychiatre. Car, dit-elle, « vu ses déclarations affirmant qu’il allait s’en prendre à la police et le fait qu’il soit fiché à l’OCAM, il y a une dangerosité importante qui a mobilisé un service d’ordre. Il fallait donc le surveiller jusqu’à son examen par un médecin qui aurait dû rédiger un certificat médical circonstancié, lequel aurait été envoyé au parquet qui aurait décidé du suivi ». Epinglé, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a livré des explications sur la façon dont le parquet de Bruxelles a géré le dossier. Il a demandé un rapport sur les événements de jeudi au Procureur général de Bruxelles, Johan Delmulle, et en présentera les conclusions aux députés des commissions réunies de l’Intérieur et de la Justice de la Chambre ce lundi. Le MR de Schaerbeek où s’est déroulé le drame dénonce « une situation délétère et demande l’organisation d’Etats généraux multidisciplinaires » pour une reprise en main de la situation.

Plus de trois jours après l’attentat au couteau contre deux policiers dont l’un des agents, Thomas Montjoie, a trouvé la mort jeudi 10 novembre, des zones d’ombre restent encore à éclaircir et des questions doivent encore trouver des réponses. Contactée par nos soins, Fatu Bokuetengé, psychiatre depuis près de 20 ans et exerçant en région liégeoise, nous livre son analyse. La question est de savoir comment on traite un patient comme Yassine M. « Vu ses déclarations affirmant qu’il allait s’en prendre à la police et le fait qu’il soit fiché à l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace, ndlr), il y a donc une dangerosité importante qui a mobilisé un service d’ordre. Dès que les policiers l’ont accompagné à l’hôpital, il fallait rester avec lui jusqu’à ce qu’un médecin l’ait examiné et rédige un certificat médical circonstancié, lequel aurait été envoyé au parquet qui aurait décidé de son suivi », nous a confié Fatu Bokuetengé.

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