Grande figure de la lutte antiterroriste, légende dans le microcosme judiciaire, réputée coriace, Isabelle Panou a quasiment instruit seule l’affaire des Attentats de Paris pour ce qui concerne le volet belge du dossier. Durant le procès, la magistrate a déposé deux fois, sur requête de la défense, devant la cour d'assises spéciale de Paris. « Dans ce dossier exceptionnel, tout le monde s’est adapté », avait-elle déclaré pour contrer les « manquements belges » décriés. Salah Abdeslam, Osama Krayem, Sofien Ayari, Mohamed Abrini, Mohamed Bakkali, douze des quatorze présents à l’audience sont passés dans son cabinet. Car si les attaques ont été perpétrées à Paris, épicentre des tueries, les assaillants, comme les logisticiens, sont majoritairement des belges ayant fomenté leur coup au départ de Bruxelles. Elle revient pour nos confrères de Mediapart sur ce pan d'histoire judiciaire récent dont elle fut l'une des investigatrices principales pendant près de cinq ans, saisie de l’instruction dès le matin du 14 novembre 2015. Nous en reproduisons ici quelques extraits concernant le volet belge du dossier.
Pourquoi l’enquête s’oriente-t-elle aussi rapidement vers la Belgique le jour même ?
Les voitures des terroristes, louées dans les environs de Bruxelles et le GSM retrouvé dans une poubelle à l’extérieur du Bataclan. Dans le téléphone, un message donne, depuis la Belgique, le top départ de la tuerie. Le premier volet, extrêmement important, des investigations a été réalisé par les autorités françaises, mais ces nouveaux éléments nécessitaient notre intervention.
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