Les cheminots français de la SNCF se croisent les bras

Rien moins que la promesse d’un nouveau week-end noir en France. Pour la sixième fois depuis le début janvier de cette année, une grève va perturber grandement le trafic ferroviaire dès ce vendredi 2 décembre au lundi 5 décembre (8h). La SNCF annonce que 60% des trains ne rouleront pas, principalement les TGV, les Intercités et quelques TER (Transport Express Régional). Sur la liste des revendications des contrôleurs figurent la reconnaissance de leur métier, une hausse du salaire, l’intégration de primes dans le salaire, la fin de carrière… La SNCF précise dans un communiqué que « le trafic sera fortement perturbé sur les lignes longue distance ». Ainsi, pour les TGV, sont prévus 1 train sur 2 sur la section Nord, 1 train sur 3 sur les axes Est et Sud-Est, et 1 train sur 4 sur les réseaux Atlantique et les Ouigo. Une amélioration « progressive » est prévue (pour ne pas dire « espérée ») pour la journée du lundi, avec 3 trains sur 4 annoncés sur tous les axes, et aucun train de nuit ne circulera. Après leurs collègues belges, les cheminots français débrayent.

Le mouvement de grève a été lancé par les ASCT (agents du service commercial train), plus connus sous le nom de « contrôleurs ». Il semble avoir pris de court tant la direction de la SNCF que les syndicats qui ont programmé, de longue date, le début de la négociation annuelle sur les salaires pour ce 7 décembre, jour d’une grève annoncée par les syndicats CGT, SUDRail et CFDT. Mais le mouvement des contrôleurs se présente comme « apolitique et asyndical », et était grandement prévisible : le 27 septembre dernier, le Collectif national ASCT a créé une page Facebook, et à ce jour, elle réunit un groupe de 2.922 membres réservé « uniquement aux ASCT ». Les contrôleurs de trains débrayent après leurs homologues belges qui ont observé trois jours de grève de lundi 28 novembre au mercredi 30 novembre.