ESPACE JEUNES

Liège se dote d’une App solidaire des victimes et témoins de violences sexistes et sexuelles

En Belgique, dès l’âge de 16 ans, une femme sur cinq est victime d’agression sexuelle au moins une fois.  Face à ce constat, la Ville de Liège et ses partenaires développent de nombreuses actions de prévention et de sensibilisation dont la mise en œuvre prochaine d’un outil d’évaluation des situations de violence dans le couple. L’App-Elles, conçue par l’association nantaise Résonantes permettra de déclencher des alertes lorsque l’on est témoin ou victime de violences sexistes ou sexuelles. Cette app est utilisable dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles qui prendra en charges son implantation et les mises à jour.

En 2022, une femme sur deux ne se sent toujours pas en sécurité dans les bars et les lieux de fête. Obligées d’élaborer des stratégies d’évitement pour prévenir les potentielles agressions, les fêtardes, souvent, ne peuvent profiter sereinement de leur soirée.
Depuis plusieurs années, le Plan de Prévention de la Ville de Liège, la Police de Liège, l’AGEL (Association Générale des Etudiants Liégeois) et le milieu festif liégeois collaborent à l’élaboration de campagnes de prévention liées au consentement et à la lutte contre le harcèlement. Plusieurs fois par an, une présence active est organisée par les agents du Plan de Prévention lors d’importants événements étudiants, musicaux ou dans les lieux festifs liégeois.

Le temps d'agir

A travers les éco-cup « Tu t’es vu quand t’as bu ? », les bandanas « Quel est ton binôme de soirée », les tattoos éphémères « le vrai mâle ne fait pas mal », « Non c’est Non ! » et la nouvelle campagne Ruban Blanc « Laisse les filles tranquilles – La honte change de camp », présents, au Châpi estudiantin de la Ville, aux Festival Les Ardentes, à la Garden HEC et récemment dans les bars partenaires du Conseil de la Nuit, l’objectif de la Ville et de ses partenaires est de créer de véritables « Safe Spots » pour les jeunes.

Et pour compléter ces dispositifs ponctuels, les partenaires souhaitaient trouver une Appli permettant d’alerter directement la police ou les proches lors d’une situation critique. Différentes applications existent sur le marché.
Après plusieurs recherches et tests, les partenaires liégeois ont choisi une application développée en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles comme l’outil répondant le mieux à leurs objectifs. Le choix s’est dès lors porté sur l'implantation sur le territoire de  l’Application « App-Elles » développée par l’association nantaise Résonantes porté par sa fondatrice Diariata N’Diaye.

La fondatrice de ce nouvel outil, Diariata N’Diaye

« Créer App-Elles était devenu une évidence », confie-t-elle. « Tous les jeunes que j’ai rencontré auparavant confiaient ne disposer d’aucune information ni de moyen de prévention face aux violences, et pourtant, ils avaient tous un smartphone dans leurs mains... ». Dès lors, l’association française crée App-Elles introduite désormais en Belgique francophone.

Viser les 15-24 ans

App-Elles® est la première application mobile française solidaire des femmes et des filles victimes de violences. Elle a pour but de répondre aux principaux besoins d’assistance et de soutien des victimes et des témoins confrontés à une situation de violence présente, passée ou potentielle. Cette App' est conçue pour faire gagner du temps aux utilisateurs et les aider à trouver plus facilement les informations et les contacts qui peuvent leur être utiles et salutaires face à une situation de détresse, de danger ou d’urgence.

App-Elles permet d’alerter et de contacter rapidement ses proches, les secours, les professionnels et toutes les aides disponibles sur un territoire. Disponible partout dans le monde, App-Elles centralise et relaie les informations locales et les dispositifs nationaux de plus de 13 pays. App-Elles® est un outil complémentaire aux services de secours et un point d’accès unique en direction de toutes les ressources d’aide et d’information existantes. L’App reprend les coordonnées de 9.500 centres d’aides et d’accueil aux victimes de violences, de 1.500 numéros de ligne d’aide et de 350 sites internet.

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