SCANDALE AU PARLEMENT EUROPEEN

Qatargate : Pier-Antonio Panzeri défendait également un oligarque d’Asie centrale…

L'ancien député européen Pier-Antonio Panzeri, l'homme par qui est arrivé le scandale qui éclabousse aujourd'hui le Parlement européen. BELGAIMAGE

Le scandale du « Qatargate » n’en n’est qu’à ces débuts. Mais il pourrait largement dépasser le cas du petit émirat du Golfe. L-POST est en effet en mesure de révéler, en exclusivité que, Pier-Antonio Panzeri, l’ancien député européen au centre du groupe corruptif était également un avocat assidu d’un ancien oligarque kazakh, Muktar Ablyazov, qui vient d’être débouté de son statut de demandeur d’asile en France, la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) ayant établi qu’il n’était pas un véritable réfugié politique, mais qu’il cherchait, pas ce statut à se protéger des poursuites pour un détournement de plusieurs milliards de dollars…

Pour le Parlement européen, c’est un véritable séisme. Vendredi après-midi, après la vague de perquisitions et les arrestations opérées pour mettre au jour une filière corruptive liée au Qatar, les policiers interceptaient un homme pressé à la sortie de l’hôtel Sofitel de la place Jourdan, à un jet de pierre de l’immeuble de l’assemblée européenne. Dans ses valises, les enquêteurs découvraient environ 600.000 euros. Et l’homme n’était pas n’importe qui : il s’agit du père d’une vice-présidente du Parlement européen, la socialiste grecque Eva Kaili, dont le compagnon avait été interpellé quelques heures auparavant. Le juge d’instruction Michel Claise décidait, dans la foulée, de perquisitionner le domicile bruxellois de Mme Kaili. Du fait de la saisie opérée dans les bagages de son père, l’opération pouvait être menée en flagrant délit, l’immunité de la parlementaire ne jouant plus. Dans l’appartement occupé par Mme Kaili, on saisissait 150.000 euros. Le tout en petites coupures. Ces montants venaient s’ajouter aux quelque 600.000 euros saisis le matin même chez l’ancien parlementaire (socialiste italien) Pier-Antonio Panzeri. En tout donc, au moins 1.350.000 euros. « En général, les saisies de cet ordre, nous n’en réalisons que dans des affaires de crime organisé, et, le plus souvent de trafic de stupéfiants », nous glisse un enquêteur spécialisé, « Ce ne sont pas des sommes que d’honnêtes citoyens gardent sous leur matelas… »

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