L’écrivain Paul Auster et le photographe, Spencer Ostrander, ont écrit, à quatre mains, « Pays de sang ». Sous-titre : « Une histoire de la violence par arme à feu aux Etats-Unis ». Il s’agit d’un récit historique pour dénoncer la violence par armes au pays de l’oncle Sam. L’écrivain a un vécu un drame avec les armes à feu qui a décimé sa famille, ce qui renforce encore plus son combat auquel il a associé le photographe. Quand on sait qu’en moyenne, plus de 130 personnes meurent par balles chaque jour aux Etats-Unis, le livre n’a rien d’une fiction et est plus d’actualité que jamais.      

Certains évoquent des « tueries de masse ». D’autres parlent de « fusillades de masse ». Les Etats-Unis face à l’horreur. Dans la soirée de ce lundi 13 février, sur le campus de l’Université d'Etat du Michigan (MSU) à Lansing, à l’ouest de Detroit, un homme a tiré : 3 morts, 5 blessés à l’hôpital dans un état grave. Après une chasse à l’homme toute la nuit, la police a retrouvé le tireur : il s’était suicidé peu avant.

« Aujourd’hui, entourons de nos bras la communauté spartiate », a tweeté Gretchen Whitmer, la gouverneure du Michigan, après la fusillade, en faisant allusion au casque de guerrier grec, logo de l'université, une des meilleures des Etats-Unis et accueillant près de 50.000 étudiants… Fin janvier 2023, un homme entre dans une discothèque dans la banlieue de Los Angeles, il tire, bilan : 11 morts, 9 blessés. Quarante-huit heures plus tard, dans des exploitations agricoles de la baie de San Francisco, un autre homme a tiré : 9 morts. Durant les cinq premières semaines de cette année 2023, pas moins de quarante « fusillades de masse » se sont produites, outre-Atlantique.