Avec un bénéfice record de 16,8 milliards d’euros pour l’exercice 2022, en hausse de 26% par rapport à 2021, le constructeur automobile, Stellantis a décidé d’en distribuer 2 milliards à ses 264.000 salariés à travers le monde, soit une prime unique de 4.300 euros pour tout salarié à temps plein. Mais le geste du groupe, né de la fusion de PSA (Peugeot) et de FCA (Fiat, Chrysler), suscite des critiques de la part des syndicats. Pour le syndicat, Sud, ce bénéfice est « est le résultat de la sueur, de la fatigue, du sous-effectif, des salaires qui sont bloqués ». Il aurait préféré que le groupe consacre le montant prévu pour le programme de rachat d’actions (1,5 milliard d'euros) soit affecté notamment l’engagement des jeunes et à l’augmentation des salaires. Pour la CGT, la prime est un subterfuge trouvé par le constructeur automobile pour éviter d’augmenter les salaires. Mais Stellantis voit s’amonceler sur sa route de gros nuages liés notamment à la concurrence sur le segment des voitures électriques symbolisée notamment par l’américain Tesla qui casse les prix.        

A une trentaine de kilomètres à l’ouest de Paris, un des plus importants sites industriels de France. C’est là, à Poissy, dans le département des Yvelines, qu’est basé le site Stellantis, en bordure de la Seine et de l’autoroute Paris-Normandie. Pas moins de 4.000 employés travaillent 24h/24 dans l’usine de production automobile, l’usine de production digitale et le centre d'expertise. Au lendemain de l’annonce des bénéfices record pour l’année 2022 (16,8 milliards d’euros, soit une progression de 26% par rapport à l’année précédente), les commentaires vont bon train.