Nuremberg: la 73ème foire des jouets a attiré plus de 62.000 visiteurs

Après 2 années d’absence en raison de la pandémie du Covid-19, la traditionnelle exposition de jouets de Nuremberg n’a pas fait le plein de visiteurs. Il s’agissait plutôt d’une foire en mode mineur avec un total de 2.843 exposants de 70 pays dont 431 nouveaux exposants. Du 1^er au 5 février, la 73^ème foire des jouets de Nuremberg réservée aux professionnels du secteur a accueilli 62.357 visiteurs de 136 pays, alors que par le passé, ils étaient entre 65.000 et 80.000 visiteurs à se bousculer dans les allées du salon. Environ un million de produits y ont été exposés pour la grande joie des visiteurs venus sentir les grandes tendances des fêtes à venir.

Nuremberg, capitale historique des jouets, en février se tient depuis 1949 la plus grande foire mondiale des jouets, un salon réservé aux seuls professionnels du secteur, on ne peut rien y acheter, mais on découvre toutes les nouveautés de l’année qui feront fureur lors des fêtes de fin d’année 2023 ou lors du carnaval 2024. La 73^ème édition était la reprise de connaissance du secteur avec cette foire qui n’a pas été organisée en 2021, ni en 2022 suite aux conditions sanitaires liées au Covid-19. La Toy Fair qui se tient pendant 5 jours (du 1^er au 5 février dernier) sur plus de 18 Palais est l’évènement mondial le plus important de ce secteur, des visiteurs-détaillants ou commerçants du monde entier s’y pressent pour découvrir les nouvelles tendances du secteur du jouet.

L’édition 2023 en demi-teinte

L’édition 2023 du salon a reçu 2.843 exposants de 70 pays dont 431 nouveaux exposants. Du 1^er au 5 février, la 73^ème foire des jouets de Nuremberg a accueilli 62.357 visiteurs de 136 pays, alors que par le passé ils étaient entre 65.000 et 80.000 visiteurs à se bousculer dans les allées du salon. Environ un million de produits y ont été exposés pour la grande joie des visiteurs venus sentir les grandes tendances des fêtes à venir.

Mais l’édition 2023 de la foire des jouets de Nuremberg n’a donc pas fait le plein : des palais aux allées plus larges, moins de stands, moins de visiteurs, moins d’exposants, et des stands non loués transformés en espace de détente, en aire de repos ou carrément un palais fermé à moitié. Rien n’y fera, cette foire, tout comme d’autre d’ailleurs, n’a plus la cote. La raison est simple, tous les fabricants et grossistes annoncent dès janvier toutes leurs nouveautés sur leur site internet et tout est visible en ligne.

Venir à Nuremberg pour 3 à 5 jours nécessite un budget conséquent pour les commerçants et marchands de jouets, il faut compter environ 200 euros de frais par jour et par personne sans les déplacements. Un stand 4 façades à la Foire de Nuremberg se loue à 252 euros le m², sans compter le personnel, les frais d’éclairage, les dépliants à donner et toute la documentation à fournir. C’est un réel investissement pour ne toucher que le revendeur, alors que le vrai client est et reste le consommateur. C’est fatigant, c’est loin, on marche beaucoup.

De nombreuses grandes marques sont désormais absentes et les visiteurs ont boudé, par peur, les palais des importateurs en provenance d’Asie. De nombreux fabricants préfèrent désormais participer à des foires et expositions réservées aux acheteurs finaux : le public et les consommateurs.

Le palais des trains avec des miniatures automobiles et des maquettes à construire était désespérément vide de tout visiteur. En revanche, tout ce qui avait trait à la puériculture, au carnaval, à la petite enfance et aux jeux de société était encore très recherché. Le jouet ne semble plus concerner qu’une tranche d’âge jusqu’à environ 12-15 ans ; au-delà, à part les jeux électroniques, il ne reste plus que les grands enfants pour les manœuvres du Märklin.

Tous les salons sont à la traîne

Le désintérêt pour les grands salons se constate dans tous les secteurs : le salon se fait de plus en plus court, entre 4 et 5 jours avec de plus petites surfaces et dans des palais réduits. Que ce soit le Salon de l’Auto de Bruxelles (10 jours et 4 vrais Palais pour les automobiles et moins de 300.000 visiteurs) ou le Salon des Vacances (4 jours et 2 Palais avec beaucoup d’espaces Horeca ou pour s’asseoir), on remarque une évolution vers des foires de plus en plus spécialisées avec un public très ciblé comme pour la BRAFA.

Si à la BRAFA, il était logique de se promener la coupe de champagne à la main, au Salon des Vacances c’était plutôt bières spéciales et hot dog. Deux salons qui se tenaient en même temps, mais avec des publics totalement différents. Des évènements marketings bien rodés avec des invitations très précises et qui touchent chaque fois le public adéquat.

Heureusement que Nuremberg est une ville de musées, qu’on peut choisir entre celui des Postes, des Jouets ou des Chemins de Fer. On peut aussi y marquer son intérêt pour l’histoire du passé afin de ne plus jamais revivre tout ce qui s’est déroulé entre 1933 et 1945 en visitant le centre de documentation du site des congrès du parti nazi et en visitant les salles du Tribunal International qui a jugé les criminels de guerre.

C.V.B. (à Nuremberg)