Société

La collection privée d’un beau musée bruxellois de la papeterie et du bureau vendue aux enchères


Une formidable collection privée de matériels sera mise en vente le dimanche 19 mars 2023. Elle est composée de splendides pièces, notamment des machines historiques à écrire et calculer, des plumes, des plaques publicitaires en émail, des souvenirs d’articles de papeterie et d’écriture. C’est toute la collection amassée par Pierre Huygens, fils du fondateur des Agences européennes de papeterie (AGEROPA), pendant 50 ans qui sera ainsi proposée aux acheteurs. La vente ne sera faite qu’en ligne. En attendant, les pièces sont visibles sur le site www.68-art.com.

En 1949, Léon Huygens et son épouse Louise-Marie Dauge, originaires d’Houdeng-Goegnies, s’installent à Forest et gèrent une librairie-papeterie. Très vite le succès est tel qu’une petite imprimerie s’installe dans leur garage, et que la papeterie se mue en grossiste d’articles de bureaux.

Sous l’appellation « Etablissements Léon Huygens-Dauge » devenue par après « AGEROPA-Agences Européennes de Papeterie », cette entreprise familiale s’est ensuite développée à Anderlecht dès 1952, dans le quartier du boulevard Prince de Liège. Léon Huygens a vite compris l’importance de la bonne organisation d’une entreprise en matière de rangement du bureau, de l’administration ou de la comptabilité, en commercialisant de grandes marques allemandes, gages de qualité et de robustesse.

Le classement parfait, avec du matériel solide, une organisation infaillible dans une société où chaque pièce comptable ou administrative se retrouvait immédiatement, telle était la marque de fabrique de l’entreprise AGEROPA. Après le décès inopiné en 1984 du fondateur Léon Huygens, son fils Pierre et son beau-frère Michel Vandendaelen reprennent les rênes de la société familiale jusqu’en octobre 1997 et son absorption par un grand groupe international.

Un riche musée

Pierre Huygens, aussi passionné que son père, est un véritable chineur. Chaque dimanche matin pendant 50 ans, il a arpenté les marchés aux puces et les brocantes à la recherche d’articles anciens de bureautique. Ainsi au fil des années, il a constitué un musée unique en son genre en collectionnant tout ce qui touchait à son métier : des machines à écrire, des plumes, des crayons, des stylos, des perforatrices, de veilles publicités en émail, des pots d’encre, les premières calculatrices, des perforatrices, agrafeuses, des armoires à volets spécifiques pour les registres de comptabilité.

Son musée est un véritable trésor de l’évolution du classement et de l’organisation, un parcours à travers l’histoire de l’école aussi avec d’anciens bancs et cahiers de classe. De vitrines en vitrines, de machines en machines, on découvre l’importante évolution technologique qui a marqué l’histoire de tout ce qui concerne l’équipement de bureau, le fonctionnement de l’administration ou la gestion. On se promène dans le temps, en parcourant ce musée : des stencils, des encriers, des buvards, du papier carbone; etc. Autant d’accessoires qui ne sont plus utilisés aujourd’hui, mais qui appartiennent à l’histoire de l’école et de la manière de travailler ou de classer.

Suite à la vente des bâtiments abritant cette collection, le musée privé de la famille Huygens ne peut plus rester dans ces locaux. Il a donc décidé de se séparer de tout son trésor amassé au fil des années. Le catalogue complet de toutes les pièces à vendre est mis en ligne depuis le 3 mars 2023 sur www.68-art.com, des visites au siège à Anderlecht sont prévus du 16 au 19 mars. La vente des objets ne sera faite qu’en ligne le dimanche 19 mars 2023 dès 16h.

C’est la première fois que le Docteur en Histoire de l’Art, Michel Pinckaers, jadis aux commandes de la Galerie André et de l’Hôtel de ventes Flagey puis de Phoenix Auction à Wavre, se retrouve avec une telle collection. Lui qui est un habitué des tableaux, des porcelaines, des soldats de plomb et des trains miniatures, organise avec enthousiasme ce nouveau défi de mettre en vente un musée original d’accessoires et machines de bureau.

Caroline Vanbossel


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