RESTRUCTURATION CHEZ DELHAIZE

Delhaize : les syndicats veulent soit un vrai plan Renault, soit l’abandon des franchises

Des centaines de travailleurs ont fait le déplacement à Zellik pour la première réunion de concertation une semaine après l'annonce du plan visant à franchiser les 128 magasins intégrés du pays. D.R.

La réunion entre syndicats et direction au siège de l’enseigne à Zellik a tourné court mardi 14 mars. Les représentants des travailleurs ont fait le déplacement accompagnés de plusieurs centaines de militants venus des quatre coins du pays pour porter leurs revendications. Ils demandent soit le retrait du projet de la direction de franchiser les 128 magasins intégrés du groupe en Belgique dont 48 en Wallonie et 80 en Flandre, soit un vrai plan Renault. D’après les calculs, la concrétisation du projet de franchise menacerait près de 1.000 travailleurs, notamment le personnel travaillant dans les rayons « boucherie ». Un autre conseil d’entreprise extraordinaire est prévu le 21 mars et une autre le 28 mars, mais sans un geste de la direction, un dialogue de sourds risque de s’installer entre la direction et les syndicats de Delhaize. Le Setca fustige l’attitude du Premier ministre, Alexander De Croo accusé d’avoir choisi le camp des dirigeants de Delhaize, il relaie une photo le montrant trinquant avec des dirigeants du groupe. Le mouvement de grève qui touche une centaine de magasins Delhaize risque de durer jusque samedi 18 mars.

Le conseil d’entreprise prévu ce mardi 14 mars au siège de Delhaize à Zellik n’a pas duré bien longtemps. Les représentants des travailleurs sont arrivés, accompagnés de plusieurs centaines de militants ayant fait le déplacement en cars des quatre coins du pays. Pour le front commun syndical, il n’est pas question d’accepter le projet de la direction de franchiser les 128 magasins intégrés de l’enseigne Delhaize du pays (48 en Wallonie, 80 en Flandre). « Le projet de la direction de Delhaize de franchiser les magasins est un stratagème visant à contourner la loi Renault, parce qu’après les indépendants qui reprendront l’exploitation des magasins feront ce qu’ils veulent, ce qui laissent présager de réelles menaces sur l’emploi, notamment dans les rayons boucheries. Ce plan menace près de 10% des effectifs, soit environ un millier de travailleurs », nous a confié Patrick Masson, premier secrétaire du Setca Liège. A ce stade, il serait 247 postes menacés au siège du groupe.

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